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Lille / Wroclaw. Une ville et une région liées à la Pologne

Un évènement à la dimension régionale. Une grande exposition au Musée d’Histoire Naturelle de Lille

Voici une information importante pour la Polonia et pour la culture en général. Le Musée d’Histoire Naturelle de Lille prépare une exposition pour fêter les 10 ans du jumelage entre Lille et Wroclaw.

La vocation de ce blog n’était pas de réaliser un agenda, mais cette information donne des idées de pistes pour construire l’avenir : jouer la carte des partenariats avec les grandes entreprises culturelles (et pour cela il faut être connu d’elles), s’insérer dans les politiques culturelles des collectivités. Ces pistes pourraient être débattues bien en amont d’un congrès avec une participation élargie des acteurs de la culture et de l’éducation populaire

Une ville et une région liées à la Pologne

Lille et sa région sont historiquement liées à la Pologne : on estime que 800 000 personnes du Nord et du Pas-de-Calais sont issues de l'immigration polonaise venue, dans les années 1920 et 1930, contribuer à la construction de notre territoire. 

Pour donner de nouvelles perspectives à ce puissant attachement, en lien avec l'ensemble de la population, Lille et Wrocław se sont engagées en 2009, dans une relation fraternelle. Le 4 octobre 2013, un accord de coopération a été signé entre les deux villes , qui sont officiellement devenues villes jumelées.

A cette occasion, Lille a mis Wrocław à l'honneur du 4 au 6 octobre 2013 lors d'un week-end festif dans différents lieux culturels lillois (cinéma l'Univers, Maison de la Photographie, salle des fêtes de Fives): expositions, ciné-débat, ateliers pour enfants, conférence, tables rondes, concerts, théâtre... Site de la Ville de Wrocław

 

Une grande exposition au Musée d'Histoire Naturelle

Prêtez vos objets ! 

Dans le cadre d'une future exposition au Musée d'Histoire Naturelle (MHN), du 12 octobre au 8 novembre 2023, célébrant les 10 ans du jumelage Lille-Wroclaw, prêtez vos objets ayant un lien avec la Pologne. 

Voir les instructions en cliquant sur

https://www.lille.fr/Actualites/Jumelage-Lille-Wroclaw-participez-a-l-exposition-au-MHN?fbclid=IwAR1OrAAANXcgNdDlkx4FI63fc4gYnOfUiidH3Ewa0tWksroJOAky-9WJJO8

 

 

 

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Quatre chansons françaises traduites en polonais pour le centenaire

Quatre chansons françaises pour célébrer le centenaire.

Traduites en polonais par Simon Juskowiak.

My z polskich stron, nosimy w sobie nadzieje, milosc et sile

Z dalekich stron, na kazdel drodze dla potrzeby damy reke.[1]

Stefan Kubiak avait montré le chemin avec sa remarquable interprétation d’une magnifique chanson française de Serge Lama, traduite en polonais : Marie la Polonaise.

Dans le même sens, une grande vedette polonaise, Justyna Bacz a réalisé un CD, enregistré à Varsovie, avec 17 chansons françaises, traduites en polonais, sur le thème « Femmes, czyli kobiety »

Et Simon Juskowiak, grand témoin de la vie de la Polonia et des relations entre la France et la Pologne, musicien de haut niveau reconnu, offre une œuvre magnifique et durable pour la célébration du centenaire de l’immigration massive des Polonais dans le bassin minier. Né en 1937, dans un coron de Sallaumines, entre Lens et Hénin,  Simon a eu un parcours professionnel atypique. Il a toujours fui la mine, son père est décédé de la silicose à l’âge de 48 ans. Métallurgiste, puis, bureau d’études, diplôme d’ingénieur, cadre dans le monde commercial technique, créateur d’entreprises, en particulier un réseau de boulangeries à la française en Pologne, avec une vingtaine de salariés. En France, il était très connu comme organiste liturgique, violoniste de mariages, de repas dansants, de spectacles folkloriques, premier violon dans plusieurs orchestres symphoniques, professeur de violon à l’école de musique d’Haubourdin, etc. Un des personnages marquants de la 2ème génération d’immigrés polonais dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Marié avec une Polonaise de Pologne, de Wroclaw, qui a gardé la nationalité polonaise, il est l’un de ceux qui connaissent le mieux la Pologne contemporaine, qui rencontrent et écoutent de nombreux Polonais de Pologne, en Pologne ou venant travailler ou étudier en France, et il connait leur regard sur nos pratiques.

Pour essayer de marquer durablement le centenaire de l’immigration, tout en rendant hommage à la culture française, il a réalisé la traduction en polonais de 4 magnifiques chansons qui évoquent les sentiments que l’on peut partager au sein de la Polonia et au-delà

  • My z polskich stron ( nous, venus des régions de Pologne). Adaptation de « Les gens du Nord » de Enrico Macias
  • Nasze Domy (nos maisons). Adaptation de « Les corons » de Pierre Bachelet
  • Szlo sie w niewole (prisonniers du charbon). Adaptation de « Comme d’habitude » de Claude François.
  • Tato (papa). Adaptation de « Mon vieux » de Daniel Guichard

Les textes en polonais sont très émouvants

Les droits des auteurs ont fait l’objet des démarches administratives légales

Simon Juskowiak a réalisé une belle brochure avec textes et partitions, quelques photos souvenirs, et en guise de préface, la version française du chant préféré du Pape polonais, Jean-Paul 2 : la barque, barka

Reste à chanter, à diffuser, à faire connaître… Peut-être que nos orchestres reprendront ces chansons… Peut-être qu’un CD verra le jour avec quelques autres chansons polonaises évoquant les états d’âme des gens qui quittent leur pays.

Peut-être que de nouvelles idées naitront pour exploiter cette initiative très originale.

 Le 28/06/2023.                                  Pierre Frackowiak

 

Adresse de Simon Juskowiak : simjuskowiak59@gmail.com

 

[1] Extrait de « My z polskich stron ». Adaptation polonaise de « Les gens du Nord ». Enrico Macias ;

Voici un commentaire très intéressant et complet de René Zalisz

NB le "rock and roll emigracyjny" est "terrible"... Je l'ai écouté de nombreuses fois. Si l'on pouvait trouver les chansons créées par les immigrés ou leurs descendants, sur le thème de "l'emigracynny", on pourrait sans doute en faire quelque chose... Si seulement une structure se chargeant de promouvoir des initiatives dépassant le local, pouvait s'emparer d'un tel projet. Pour ma part, j'aimerais en tirer une étude des textes! A comparer avec les textes produits par d'autres immigrés! Il y a là, peut-être, un CD à faire et un petit livre à écrire.

Merci René Zalisz! 

Voici le commentaire intégral:

 

"Merci et bravo à Zygmunt Juskowiak.

Pour compléter ce joli billet musical,

Déjà en 1960, le Groupe KSMP Wiosna de Rouvroy (Pas de Calais) sort un disque microsillons 45 tours avec trois chansons en polonais issues du répertoire de variété françaises. Elles ont été traduites par S. Ratajski et C. Modrak (aka C Grabas, curé à Rouvroy).

Chansons collectors, peu connues à écouter en suivant les liens ci-dessous :

Et un peu de lecture pour ceux qui souhaitent découvrir l’histoire de ce disque. Pour mémoire, Paul Koszczak, chanteur du Groupe KSMP Wiosna nous a quitté en décembre 2022. Voir le site polskifr à la page Polska we Francji

En octobre 1981 Lech Walesa est invité en France par la CFDT. Il passera trois jours dans le Pas de Calais, à Vaudricourt, Lens et Stella Plage. Kurijer Kazimierski a publié un numéro spécial sur cet événement en décembre 2020. A cette occasion Stefan Kubiak va enregistrer un disque microsillon deux morceaux, un en Polonais, l’autre en Français. Il s’agit d’un pot-pourri de chansons du folklore polonais. A écouter sous ce lien. Les paroles françaises sont Marian Walensa, un Casimirien…

En 2020, toujours sous CoViD, Kurijer Kazimierski avait proposé un concert virtuel autour de musiciens polonais des Hauts de France, avec de la musique sacrée, de la musique classique ou du jazz. Vous pourrez entre autres aussi y retrouver une biographie de Zygmunt Juskowiak."

René ZALISZ
6, rue Louis de Magnitot
F-95420 Saint Gervais

Tél : 01 34 67 06 35

Mobile : 06 84 10 10 25
Courriel : zalisz.rene@orange.fr

Site WEB : http://ancienssaintcasimir.e-monsite.com/

 

Encore un petit clin d'œil de René

C'est encore moi... avec deux chants polonais interprétés par des japonais, eh oui !!! :

  • Jak dlugo w sercu naszym interprété par le Sextet Niibori Guitar Danrokde Tokyo
  • Hej Sokoly, interprété par la chorale parisienne 7 de chœur où le soliste ténor est Masashi OKABE , un japonais. Lors d’un concert Polonia à Montceau les mines en avril.
 

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Musée de l'immigration. Information, idées, appel.

Musée de l’immigration

Information, idées, appel

 

Information

Quelques extraits d’un article du « Café pédagogique » sur la nouvelle exposition du Musée de l’Immigration, porte dorée, à Paris

Pour voir l’article entier, cliquer sur

https://www.cafepedagogique.net/2023/06/23/raconter-lhistoire-de-limmigration-un-lien-entre-passe-et-present-entre-ailleurs-et-ici/

« La nouvelle exposition permanente du Musée de l’immigration tente avec humanisme une médiation entre histoire politique et sociale et parcours de vie personnels. Une visite dont il faut se saisir pour enseigner l’Histoire de France mais aussi pour une éducation à la citoyenneté vive et éclairée.

 (…)

Rappelons qu’aujourd’hui en France près d’un tiers des personnes sont immigrées, de populations ou enfants ou petits-enfants d’immigrées.

(…)

Si les textes des cartels spécifiques sont abordables et si le vocabulaire est expliqué dans un livret accompagnant, la complexité n’est pas pour autant mise de côté. Camille Schmoll présente ainsi le projet : « Parler de la diversité des circulations, des aller-retours. Donner une dimension politique, économique et sociale, tout en abordant la vie quotidienne, les histoires des personnes ».

 (…)

L’enjeu : créer des liens en éclairant et interrogeant la France d’aujourd’hui au regard de l’histoire des circulations et échanges de population qui constitue notre histoire humaine commune. »

Idées

Les extraits sont choisis pour attirer l’attention des acteurs et des responsables associatifs de la Polonia sur des idées à reprendre pour des courriers, des articles sur des sites, des démarches… et pour aider à la réflexion que nous pouvons avoir sur nos initiatives et nos projets. Toujours voir plus loin que l’évènement, même s’il est réussi. Nombre de participants, qualité du repas et du service, émotions, plaisirs, souvenirs, nostalgie… La réussite conforte alors le conservatisme, elle empêche souvent  de voir plus loin et  de s’inscrire dans un projet de société à plus long terme.

Les phrases en gras ont été choisies par moi. PF.

Appel

Je renouvelle mon appel à ceux qui ont l’occasion d’aller à Paris en ayant un peu de temps, pour voir ce musée, en s’intéressant particulièrement à l’immigration polonaise.

Merci d’avance de bien vouloir m’envoyer vos avis, une présentation des traces de l’immigration polonaise, vos commentaires, vos critiques. Tous les messages, positifs ou non, constructifs ou non, seront publiés, comme c’est la règle dans ce blog.

 

2023/06/23.                                        Pierre Frackowiak

 

 

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Où sont les élites de la Polonia?

Où sont-elles donc ? Nos élites ?

Un bon ami, lecteur attentif et critique du blog, me transmet une information  intéressante sur la réalité actuelle  de la Polonia.

Son message :

Bonjour Pierre, 

J'espère que vous allez bien. 

Petite info passée inaperçue que vous saurez exploiter.

Le lycée Saint-Stanislas (anciennement “Notre Famille”) est classé en deuxième place des lycées Professionnels  au niveau National ! (Classement "L'étudiant", Avril 2023) : 

https://www.institutionsaintstanislas.fr/2nd-lycee-pro-au-niveau-national.htm?p=1 

https://www.letudiant.fr/classements/classement-des-lycees-professionnels.html 

Preuves s'il en fallait du formidable héritage laissé par nos nnciens, ces Polaks que certains prétendaient incultes...

Petit rappel : fondé en 1943 à Chevilly, puis installé à Osny en 1950, cet établissement catholique est sous la tutelle de la Société de l’Apostolat catholique des missionnaires Pallotins et sous contrat d’association avec l’Etat. https://www.institutionsaintstanislas.fr/le-mot-du-directeur.htm 

Ma réponse :

Merci pour cette info... Oui, je vais en faire quelque  chose, même si je me demande parfois  si la réflexion, la pensée, intéressent notre Polonia. Je reviendrai bientôt sur le thème des facteurs de réussite scolaire et sur l’effet possible de la double culture. En attendant, voici quelques interrogations avec une petite  évocation personnelle, hommage à mes anciens !

Je suis très préoccupé par un constat, que la plupart de nos responsables associatifs écartent d'un revers de main ou fuient : on ne retrouve quasiment pas les polaks qui ont réussi, qui ont grimpé dans l'échelle sociale, dans la vie, nos élites, dans les activités de nos associations, on ne les voit guère dans nos manifestations, nos spectacles et nos banquets. Or, il est évident qu'ils contribueraient à la préparation d'un avenir plus ouvert et plus élevé que celui que nous sommes nombreux à déplorer. Artistes, ingénieurs, savants, chercheurs, auteurs, médecins, hauts fonctionnaires, etc. Pourtant ils sont nombreux et il faudrait en parler. Non pas pour glorifier tel o u tel qui n'en a pas besoin, mais pour mettre en valeur la notion même de double culture qui, pour le psycho pédago que je suis, est un facteur déterminant de réussite. Y'a pas que le bigos, la polka, le marché, etc pour garantir le futur de la Polonia, intégrée mais non assimilée, attachée aux racines et à la culture.

Quant à nos élites, vous savez bien que je ne parle pas pour moi, ni même pour ma fille, mais je trouverais normal que l'on mette en valeur des parcours de vie comme le vôtre. Qui sait le rôle que vous avez joué dans la recherche sur les vaccins? Personne. Et c'est dommage. Evidemment, il y a, comme partout, des responsables qui craignent de perdre leur présidence et n’hésite pas à couper les têtes qui dépassent. Il est bon, normal, important de faire la fête, de saluer la mémoire de nos anciens, mais le plus bel hommage que  l’on puisse leur rendre, un hommage vivant, serait peut-être de montrer ce qu'ils nous ont permis de devenir.

« J’sais pas vous », comme disent les humoristes, mais moi, quand j’apprends que telle première ministre, telle présidente de l’Assemblée Nationale,  tel directeur de cabinet du président de la République, tel chanteur célèbre, tel savant, tel grand musicien, tel universitaire reconnu, etc a des origines polonaises, j’éprouve une certaine fierté. Pas vous ?

Certes, certains peuvent s’insurger à la lecture de tels propos. Ouvert au dialogue, attaché à la démocratie, combattant tous les totalitarismes, je peux le comprendre mais je pense que l’on a le droit  d’y réfléchir, d’en débattre, en ne restant pas confiné dans le passé et la nostalgie

Valoriser la réussite de nos élites est un atout pour la Polonia et une fierté pour chacun de nous… surtout quand ces élites sont simples, authentiques, respectueuses, un peu disponibles et… sympathiques ! Ce qui est évidemment toujours le cas !

Le 15/06/2023. Pierre Frackowiak

Hommage à mon père

Mon père, ouvrier du jour des mines (donc pas de pension de silicose, une toute petite « quinzaine », le salaire) mais du terrain pour cultiver... même du seigle, qu'il battait au fléau, (pour faire nos paillasses quand nous étions petits) qui n'a jamais eu de voiture et a vécu toute sa vie dans sa maison des mines, ne supportait pas que je lui propose de lui faciliter la vie en profitant de mes relations et de ma notoriété. Quand je le conduisais pour une consultation, il ne voulait jamais que je l'accompagne jusqu'aux bureaux, sachant que le médecin, le dentiste, le cadre des services de la mairie me connaissaient bien et que cela l'aurait différencié. J'en ai tiré de grandes leçons, d'autant qu'il savait plein de choses, qu'il écoutait de la musique classique, qu'il lisait le journal tous les  jours, qu'il n'aimait pas Kubiak quand il jouait trop bavarois à son goût!!! Et, avec le recul, je lui donne raison de nous (mon frère et moi) avoir imposé de transporter des brouettes de fumier à travers toute la cité pour aller au champ qui permettait de vivre en quasi autarcie, sous les moqueries des autres, y compris des petits polaks comme nous. Mais il était au fond, fier de nous avoir permis d'être ce que nous sommes devenus, et fiers qu’on le sache, sans vouloir en profiter pour lui-même.

 


 

 

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Extraits du journal "Passerelle" du Centre Historique Minier de Lewarde

Le centre historique minier de Lewarde

Des ouvertures pour la Polonia

Extraits du journal d’information « Passerelle » numéro 98

Voici deux informations intéressantes pour la Polonia

Quand les objets racontent  l’immigration

Le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris publie le catalogue de sa nouvelle exposition permanente « Une histoire de l’immigration en 100 objets ». Sous forme d’un récit chronologique, thématique et sensible en onze dates clés, de 1685 à nos jours, avec une dernière section consacrée aux questions contemporaines, le nouveau Musée apporte à chaque visiteur les éléments essentiels pour connaître l’histoire de l’immigration et comprendre qu’elle est une composante indivisible de l’histoire de France. Parmi les objets  et documents présentés dans le catalogue, le public pourra découvrir une photographie d’embauche de la Société des mines de Lens, accompagnée d’un texte rédigé par Virginie Malolepszy, directrice des archives du Centre. Après avoir décrit l’image et son origine, l’article revient sur l’histoire de l’immigration de l’entre-deux guerres dans le bassin minier et plus particulièrement, celle des Polonais.

Une histoire de l’immigration en 100 objets. Edition La Martinière, juin 2023. 336 pages. 26 euros

Comité des cinq sites

Le contrat de destination dévoilé

Une réunion du comité des cinq grands sites miniers des Hauts de France s’est tenue au CHM, à l’initiative de la Mission Bassin Minier, le 29 mars dernier. Accueillis par Luc Piralla, Directeur-conservateur, Virginie Malolepszy, Directrice des archives et Karine Sprimont, Directrice de la Communication,  des responsables de Créative Mine à Wallers-Aremberg, du 969 bis à Oignies, du 11-19 à Loos-en-Gohelle, et de la Cité des électriciens à Bruay-La-Buissière, ont échangé sur leurs programmations, leurs projets et leurs façons de s’approprier et de valoriser l’inscription du Bassin minier au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une partie de l’équipe d’Autour du Louvre-Lens (ALL), emmenée par son directeur Norbert Crozier, était présente pour dévoiler le contenu du Contrat de destination dans lequel s’inscrit le comité des cinq sites.

Le site du CHM : www.chm-lewarde;com

Conclusion

La lecture de ces informations ne manque pas d’intérêt. Elle montre qu’il y aurait des ouvertures possibles pour un vrai Centre Culturel de la Polonia dans les Hauts de France, inscrit dans un cadre patrimonial visiblement marqué par l’immigration polonaise

  • Si l’on imaginait les coopérations possibles avec le nouveau Musée de l’immigration
  • Si l’on était capable de proposer une programmation culturelle de préfiguration susceptible d’être incluse dans un tel contrat de destination

 

Le 12/06/2023.  Pierre Frackowiak

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La Polonia, pas de futur?

La Polonia, pas de futur ?

 

Je reprends volontiers une partie d’un beau commentaire de  Zygmunt et Roza JUSKOWIAK KACZOROWSKA, à la fois cri d’alarme, observation lucide des réalités, appel à de nouveaux porteurs de projets, appel au développement de la langue polonaise

Méditation - Medytacja

C'est donc quoi un " POLONIA " Français ?

Alors bâtisseurs ou seulement archivistes ?

Le siècle "à la Babcia " s'estompe , le nouveau arrive,
Le charbon ne nous chauffe plus ,
Trêve de discours enjoliveurs, préparons le relais

Le Passé est fermé , l'Avenir est ouvert ,
Les livres sont le Passé , le Rêve l'Avenir,
Profusions d'auteurs glorifiés, tout a été dit , écrit,
L'Avenir n'a pas encore d'auteurs,  c'est le vide.

Toutes les sociétés, associations, partis politiques
Syndicats, changent un jour d' appellation ou titre,
Pour la Relance , le Renouveau , la Reconquête ,
Une nouvelle Mission Repensée nous attend .........

Język jest przecież pierwszym skarbem każdej narodowości

C’est vrai qu’il est difficile de voir l’avenir tant il existe d’initiatives personnelles multiples et variées, tant la Polonia recèle de talents et de compétences qui refusent, par souci d’indépendance, de s’associer aux associations existantes, tant il semble impossible de rassembler les associations pour des projets communs dépassant le local, tant les personnalités d’origine polonaise ayant « réussi » avec l’ascenseur social évitent d’apporter leur soutien à des activités traditionnelles dont ils ne voient pas les perspectives d’avenir, tant les rancœurs, même au sein d’un même mouvement, peuvent se cristalliser encore…

La Polonia aurait besoin d’une très haute personnalité d’origine polonaise, attachée à ses racines, charismatique, médiatisée, avec le soutien des services de l’Ambassade et du Ministère de la culture, pour promouvoir un grand projet national en lien avec les structures culturelles et les Universités. J’avais proposé la création d’un comité de soutien à un projet, avec des savants, des artistes, des journalistes, des grands élus, pour cautionner une véritable politique culturelle, avec une programmation annuelle très décentralisée, destinée à tous les publics, pas seulement aux personnes ayant un lien avec la Polonia, mais également à tous les citoyens intéressés pas la culture polonaise ancienne et contemporaine, par l’Histoire, la littérature, la musique, la pensée. Je n'avais pas reçu la moindre réaction, il est vrai que mon blog n'est pas très largement diffusé, il n'est même pas mentionné dans le site du Collectif!

Je comprends bien, entre parenthèses, qu’un ambassadeur, un consul, un savant, etc puissent « en avoir marre » d’assister à la messe, au banquet, au marché polonais, sans mise en perspective et recherche de concrétisation de politiques culturelles et économiques !

Cette volonté d’élever le niveau culturel en affichant les rapports entre les politiques culturelles des collectivités, les recherches sur la mémoire collective et le patrimoine, les volontés de coopération entre la France et la Pologne dans tous les domaines, n’est pas en contradiction avec les hommages à rendre aux ancêtres et aux combattants pour la paix et la liberté. Bien au contraire, ce serait la meilleure façon à la fois de saluer le passé en garantissant l’avenir.

 

Le 12/06/2023. Pierre Frackowiak

 

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Pour le développement culturel de la Polonia

Quelle place pour le développement culturel avec la Polonia ?

 

Nous ne réussirons jamais à créer un centre culturel de la Polonia si nous sommes incapables de franchir des pas, de grimper des marches, pour sortir du confort de l’entre soi, de la nostalgie, des ogorki et des polkas. Seul un grand effort culturel permettrait de nous inscrire dans les politiques culturelles territoriales, de prétendre à des financements croisés (Commune/ Département/Région) et de nous ouvrir aux publics n’ayant pas de lien avec les racines polonaises. Il est inconcevable de garantir la pérennité de la Polonia et de la richesse de sa double culture si nous en restons à la juxtaposition d’actions locales traditionnelles. Ces efforts nécessaires justifieraient d’ailleurs l’existence d’une structure support, un collectif, qui n’a guère d’intérêt s’il ne s’engage pas dans des actions dépassant le local.

Pourtant, nous avons tous les atouts pour le faire : artistes, musiciens, universitaires, historiens, auteurs, médecins, chercheurs, possibilités de contractualisation avec de grandes entreprises culturelles

René Zalisz diffuse les programmes de la Bibliothèque Polonaise de Paris, donnant des idées intéressantes, facilement réalisables (finançables dans les politiques culturelles locales en s’y prenant bien à l’avance) : concerts, lectures publiques, expositions temporaires. A noter aussi qu’il y a animé une conférence débat remarquable avec Gabriel Garçon et Jacek Rewerski. Nul doute qu’il serait possible de la renouveler ailleurs

Richard Schumacher attire mon attention sur un concert organisé à ND de Lorette le 11 juin à 15 h, avec Emanuella Gudzik-Ducornez, soprano lyrique. Elle est professeur au Conservatoire de Lille. Sans doute pourrait-elle accepter des invitations ailleurs ;

Raymond Filipiak organise un concert Chopin à Longueau  et ouvre les voies à des échanges culturels européens intégrés à la politique culturelle de la communauté de communes autour d’Amiens. Du concert Chopin dans la Somme à un festival Chopin au jardin dans les Hauts de France, il n’y aurait que quelques contacts à prendre. Il diffuse aussi les programmes de l’Institut Polonais de Paris.

Edouard Papalski attire mon attention sur la Polonia au Canada. Avec ce lien https://gazetagazeta.com/category/format/posluchaj/?utm_source=Gazeta&utm_campaign=5048f60e0d-Gazeta_Nov_111_1_2015_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_9081e3f14e-5048f60e0d-70378629

Sans doute serait-il utile de préparer une conférence sur les Polonia d’autres pays d’Europe avec l’aide de l’Ambassade, afin de pouvoir comparer les pratiques associatives de différents pays et de trouver des idées nouvelles.

Patrice Dufossé, éditions NordAvril, dispose d’un carnet d’adresses important et pourrait sans aucun doute concevoir un programme de rencontres avec des auteurs de sa collection, dans toute la région. Conférences débats, lectures publiques, découvertes

Christian Nowicki, professeur, rédacteur de la page consacrée à la Polonia dans l’hebdomadaire « L’avenir de l’Artois », possède lui aussi un carnet d’adresses considérable. Il pourrait utilement donner des conseils et proposer des thèmes à débattre

Francis Dudzinski Ozdoba, professeur, auteur d’une anthologie de la musique populaire dans le bassin minier, malgré une certaine amertume, déçu de ne pas avoir eu les soutiens nécessaires pour la diffusion de son ouvrage, publié à compte d’auteur et épuisé, mériterait bien d’être recontacté et invité ….

Georges Tyrakowski, universitaire, secrétaire général de l’Université Populaire de la Mine et des Mineurs, organise à l’université de Lens, chaque mois, des conférences passionnantes. Attaché à ses racines, il pourrait lui aussi donner des idées et des conseils pour des actions culturelles intéressant tous les publics, ceux ayant des liens avec la Polonia et les autres

Et puis, il y a Henryk Witkowski (pianiste, concertiste international) de Marles les Mines), Simon Juskowiak, violoniste classique de très haut niveau, de la région lilloise, les frères Bardzinski dont les talents et la culture permettent de penser qu’ils ont la capacité de ne pas se limiter aux bals et banquets (j’ai vu sur Youtube une danse polonaise artistique réalisée par l’un des frères avec une bien jolie partenaire, qui aurait méritée d’être intégrée à un grand spectacle sur scène. NDLR. Je ne réussis pas à la retrouver, mais elle était vraiment magnifique). Sans oublier les Stalanowski, Majka, qui sont toujours dans la région, etc, etc…

Mais comment est-il possible que tous ces talents ne soient pas mis en valeur, sollicités pour contribuer à la mise au point de programmations culturelles annuelles, de dimension régionale et au-delà, à la suite de la célébration du centenaire de l’immigration massive des Polonais en France ? Des programmes culturels de haut niveau, qui pourraient être considérés comme des programmes de préfiguration d’un futur centre culturel de la Polonia, et sans lesquels le projet n’aurait pas de sens.

Je rêve encore… Et si toutes ces personnes remarquables pouvaient venir s’exprimer au congrès de la Polonia, les 2 et 3 novembre 2023 à Oignies, celui-ci aurait une bien belle allure et s’inscrirait réellement dans la construction de la Polonia du futur.

 

Le 02/06/2023. Pierre Frackowiak

 

 

 

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Humiliations, souffrances... Oubliées ou effacées?

Dans la mémoire collective de la Polonia

Humiliations  ou maladresses… Oubliées ou effacées ?

Au terme du temps de la célébration du centenaire de l’immigration massive des Polonais en France, on s’étonnera peut-être un jour que la réalité dépoussiérée s’est souvent transformée en images douces d’Epinal plutôt qu’en pénibles images de Toul, gommant les souffrances de nos ancêtres et les humiliations encore vécues par les deuxième et troisième générations, voire encore un peu au-delà. Or, ces comportements font partie de l’Histoire et ils sont intéressants à analyser en les plaçant dans l’histoire générale de la société, dans une perspective humaniste avec des valeurs à porter : liberté, égalité, fraternité, respect de l’autre, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne.

L’expression « 100 ans d’amitié entre la France et la Pologne » sur des affiches, au début de la célébration, m’avait fait sursauter, en pensant aux récits de mon dziadzia et de ma babusia, de mes parents, et même encore aux réactions que j’ai entendues moi-même, dans mon enfance et dans ma vie militante. Ma fille, quatrième génération, a encore entendu, alors  qu’elle était au cours moyen et qu’elle se rebellait contre une décision injuste de l’institutrice, « grande pédagogue », vociférer « t’es bien une polak,  toi !». Encore heureux, l’adjectif « sale » ne complétait pas le cri de colère. Evidemment, interpelée, la personne a déclaré qu’il s’agissait d’une plaisanterie ou d’une maladresse. Reste que toute la classe l’avait entendu et que ma fille en avait été blessée. Il ne s’agit pas d’incidents anecdotiques dérisoires. Chacun de nous peut en témoigner. Un de mes amis me signalait tout récemment que, dans des services administratifs, on pouvait encore être désagréable en étant contraint d’écrire des noms avec des szcz, des noms impossible à prononcer en français, et que même un nom polonais relativement simple, ayant des consonances bretonnes en se terminant par « ec », avait encore fait l’objet d’une observation douteuse. Mon ami pense encore aujourd’hui, que l’on n’en « faisait moins » avec des noms flamands par exemple. A la fin des années 70 (1970), un grand élu me conseillait de franciser mon nom si je voulais réussir en politique. Les choses évoluent certes. Reste que l’on n’a pas le droit d’édulcorer l’histoire, elle permet d’analyser des phénomènes de racisme ou d’ostracisme qui polluent encore notre société aujourd’hui.

Une interview d’un animateur de télévision et de radio très connu, Nikos Aliagas, a ravivé mes souvenirs. Extrait :

 "À cet âge-là, ou un peu avant, je faisais pipi sur moi à l'école, parce que je ne comprenais pas la langue, le Français, parce que chez moi on parlait grec. J'étais traumatisé, je ne savais pas ce qui allait arriver. Je pensais qu'on m'engueulait alors qu'on me parlait juste. Et je me souviens, ma mère venait me chercher après l'école, et j'avais toujours des pantalons qui n'étaient pas les miens", a révélé Nikos Aliagas. Interrogé sur les mots qu'il souhaiterait adresser à l'enfant présent sur ce cliché s'il l'avait en face lui aujourd'hui, l'animateur a répondu : "J'ai envie de lui dire de garder son innocence le plus longtemps possible, de rester rêveur, et d'observer le monde toujours. (...) De ne pas avoir honte de qui il est, de l'accent terrible de sa maman et de son papa".

Chez les enfants et les adolescents, les humiliations laissent  des traces indélébiles. Même profondément enfouies dans les mémoires, elles ressurgissent au moindre déclic. Chez les adultes, elles provoquent la rancœur et la révolte. Un écrivain dont je parlerai prochainement vient de me donner un aperçu du  témoignage d’un vieux mineur polonais (de la première génération, celle de mon dziadzia), griffonné sur un carnet. Sa vie au fond de la mine, les rapports avec l’encadrement (les porions), avec les administrations (les grands bureaux), les conflits entre les Polonais et les Français, en particulier dans les périodes de crise économique. Il évoque aussi, au passage, peut-être pour faire bonne mesure,  les tensions et conflits à l’intérieur de la communauté polonaise elle-même, les incompréhensions entre  les mineurs polonais de Westphalie et ceux d’autres régions.

La description précise d’une consultation médicale abusive – se mettre nu pour contrôler une blessure à la main – et de sa réaction courageuse qui a mis le médecin en grande difficulté, est particulièrement émouvante. Sa publication serait intéressante car elle.est la vérité, elle réveille chez chacun de nous,  des souvenirs comparables, avec les tendances à la soumission et donc à la négation de soi

La vie des immigrés n’a jamais été un long fleuve tranquille. Même pas pour ceux qui avaient choisi l’assimilation par la rupture avec leurs racines. J’en connais, qui profitant d’un nom sans szcz, iak, czyk ou ski, ou ayant francisé leur nom, tentent de se raccrocher aux branches de la communauté dans la dernière partie de leur vie, et osent dire quelques mots en polonais avec un accent risible pour ceux qui connaissent un peu la langue. Cette tentative tardive mériterait une analyse plus fouillée, mise en débat, par exemple dans un centre culturel ou dans un programme culturel ouvert.

On ne peut pas échapper à ce que l’on est.

 

Le 27/05/2023          Pierre Frackowiak

 

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Sortir la tête du sable

Quelques informations et commentaires

 

La discussion sur la proposition de création d’un institut (pour éviter le mot « collectif » déjà utilisé ou le mot « centre » qui n’est plus pertinent s’agissant d’une structure multipolaire) pour la Polonia de France, bat son plein. Une idée qui intéresse les Polonia des diverses régions françaises avec la mise en réseau de structures emblématiques dans chaque région, avec une surveillance de l’avenir des lieux de culte susceptibles d’être désacralisés, et la mobilisation des amis de la Polonia et de la Pologne, réellement soucieux de l’avenir de la Polonia et des relations avec la Pologne contemporaine.

Ce type de réflexion collective de fond  manquait, car il ne suffira pas de juxtaposer les activités traditionnelles locales, ni même d’organiser des rencontres formelles sans projet mis en débat bien en amont, pour valoriser l’histoire de la Polonia, honorer nos aïeux, construire des politiques culturelles concertées, développer les relations entre la France et la Pologne moderne.

Simon Juskowiak, qui connait très bien la Pologne contemporaine et les milieux des nouveaux immigrés polonais en France attire une fois de plus, notre attention sur les relations entre la Polonia et les nouveaux immigrés polonais qui, en général, sauf s’ils ont des relations familiales en France, ne s’intéressent pas aux activités traditionnelles de nos associations, quand ils ne les observent pas de loin avec un air amusé, retrouvant les usages de leurs aïeux. Cela devrait nous faire réfléchir.

Il apprécie la nouvelle proposition, il écrit : « Qu'il   y  ait  un  sursaut,  je ne  peux  que  m’en  réjouir,  à  condition  que  toute  entreprise  nouvelle  soit  l'objet  d'une  sérieuse  étude culturelle et économique,  prenant en considération  la  fraiche   et  ininterrompue  immigration  qui  arrive de Pologne,  avec sa jeunesse, sa  culture, son  langage  english,  et  sa religion encore très active ( même si  le pays mère  est  sévèrement  divisé sur  ce plan, comme en France). Pour  mieux  appréhender   cette évolution, il conviendrait d’analyser l’importance de la présence en France de ces nouveaux immigrés pour le travail ou pour les études, un nombre qui ne cesse de croître dans toute la France depuis une quinzaine d’années. Il serait en effet curieux que l’on s’efforce de développer les relations avec les Polonais de Pologne et la Polonia, et que l’on ignore les Polonais qui viennent, vivent et travaillent chez nous »

A voir : l’annuaire des associations sur le site de polskanova.com. Surprenant le nombre et la diversité des associations « polonaises » en France, dont un grand nombre relativement récentes, ce qui tend à prouver qu’elles ne peuvent pas être repliées sur le passé et qu’elles ont pris une dimension beaucoup plus large, éminemment culturelle. Beaucoup ont d’ailleurs leur siège dans des centres culturels communaux, intégrant leur action dans les politiques culturelles des collectivités.

A observer également : quand on peut analyser la composition des publics à nos fêtes, banquets, après midis dansants, cérémonies, et même à certains spectacles, on voit bien que la moyenne d’âge est plutôt élevée, voire très élevée. Et au risque de déplaire, voire de fâcher, sortons la tête du sable, on n’y voit guère ceux des descendants qui ont réussi. L’expression est certes choquante et en tout cas fort discutable, mais on ne pourra pas construire l’avenir si l’on ignore la vérité. L’image que l’on peut donner parfois, voir la page d’accueil du site internet du Collectif Polonia des Hauts de France, immuable, sans actualités et sans projet innovant, illustre parfaitement, hélas, le conservatisme persistant.

Evidemment, tout cela est à discuter…Par exemple, dans ce blog, un des endroits où il est possible de dialoguer librement… ce qui n’est pas si fréquent.

Le 29/05/2023       Pierre Frackowiak

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Des voies culturelles nouvelles pour la Polonia

Le nouveau musée national de l’immigration

Une ouverture possible pour les activités culturelles de la Polonia

 

Extrait du « café pédagogique » du jour, un site[1] qu’on prend l’habitude[2] de visiter tous les jours, car on y trouve tous les jours des actualités dès l’ouverture de la page d’accueil.

« Bien plus d’un Français sur quatre est issu de l’immigration, qu’il soit immigré lui-même ou que ses parents ou grands-parents le soient. Et ce que ne montrent pas les enquêtes, c’est qu’il n’est pas une Française ou un Français qui ne soit pas concerné par cette histoire ». Pour Constance Rivière, directrice du Palais de la Porte Dorée, le nouveau musée national de l’immigration est un « musée de fierté nationale ». Le nouveau Musée propose une approche historique à partir de faits migratoires majeurs des trois derniers siècles. « Dans nos espaces, c’est bien la connaissance de l’histoire – des grands évènements aux détails de la vie quotidienne, des inflexions majeures aux phénomènes itératifs – et la découverte de documents historiques ou d’œuvres artistiques cristallisant les interrogations qui permettent à chaque visiteur de mieux connaître cette part souvent peu considérée de l’Histoire de notre pays », explique Sébastien Gökalp, directeur du musée. La nouvelle exposition permanente propose près de 600 objets. Le Musée invite, en avant première, les enseignants à découvrir gratuitement l’exposition le 14 juin. »

Il est évident que si, un jour, un centre culturel de la Polonia s’ouvrait sur un lieu emblématique (qui y croit encore ?) ou si les Polonia de France se mobilisaient pour créer un réseau de structures culturelles en sauvegardant les lieux de culte désacralisés (peu de réactions, il est vrai, à cette excellente idée), les relations à inventer et à formaliser avec ce nouveau musée de l’immigration, comme avec l’Institut Polonais de Paris, la Bibliothèque Polonaise de Paris le Centre historique minier de Lewarde, etc, la Polonia trouverait de réelles possibilités de sortir de cet « entre-soi [3]» réducteur et d’élever le niveau de son action.

Maintenant, je serai curieux de voir dès que possible la place de l’immigration polonaise dans ce musée, voire d’échanger avec son directeur. Et si l’un des lecteurs du blog pouvait nous donner des informations plus précises en allant voir à l’occasion d’un passage à Paris, les colonnes de ce blog lui seraient immédiatement ouvertes, comme elles le sont toujours.

Le 26 mai 2023   Pierre Frackowiak

 

[1] https://www.cafepedagogique.net/

[2] Pas seulement les enseignants et les parents d’élèves, mais tous ceux qui s’intéressent à l’éducation, à la culture, à l’évolution de la société.

[3] Je précise à nouveau que, comme une majorité de lecteurs du blog, j’adore chanter, danser et manger « polonais ». Ma fille (donc 4ème génération)  continue à respecter les traditions, il lui arrive de faire elle-même un repas polonais pour des collègues préfets et d’apprendre quelques recettes à son cuisinier (ou cuisinière). MAIS, je suis de plus en plus convaincu que si nos associations ne s’engagent pas sur des voies culturelles nouvelles, elles disparaitront avec le temps. Donc pas de procès svp..

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