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il faut sauver le Collectif Polonia des Hauts de France

Il faut sauver le Collectif Polonia des Hauts de France

Le Collectif Polonia des Hauts de France est la seule organisation qui peut porter un grand projet commun à la Polonia et développer des activités à une dimension plus élevée que le local.

Le problème est que si la structure existe, si les moyens existent, si un site Internet –outil essentiel – survit, si l’idée d’origine, après le désastre de la Maison de la Polonia et la mort de l’ICEP, est intéressante, les responsables n’ont pas su, pas voulu, pas pu, aller plus loin dans la construction d’un avenir digne de l’histoire de l’immigration polonaise dans son ensemble.

Mais tout n’est pas perdu. L’avenir d’une telle idée n’est  pas à négliger. Il dépend de chacun d’entre vous.

C’est vrai que l’organisation d’un 2ème congrès, avec un tel degré d’impréparation des contenus et des objectifs, n’incite pas, hélas, à s’engager ; Elle n’incite pas les associations locales à adhérer (pour quoi faire ?) ni les Polonia des autres régions à s’associer, alors que le centre de gravité de la Polonia de France, se déplace inexorablement..

Le programme, annoncé comme passionnant, peut se résumer à bien peu de choses

Dans un premier document enflammé, on repère : « Un programme d’actions Polonia Jutro, que l’on construira ensemble au congrès », puisque l’on a rien fait durant deux ans, et « La valorisation d’un lieu dédié à la Polonia » sans précision sur sa nature. A noter également  une phrase magique qu’il faut relire, sans la tourner en dérision : « Toutes les inspirations actionnent  le vecteur collaboratif et recherchent un souffle nouveau ». Le souffle nouveau avait deux ans pour surgir, et on ne la pas senti

Dans un second document très succinct, tout cela a disparu mystérieusement et on retrouve 3 thèmes avec des côtés pléonasmes naïfs : 1. La Polonia, pérennité et avenir. Si on veut parler d’avenir, on s’inscrit mécaniquement dans la recherche de pérennité, non ?. 2. Les jeunes et les nouveaux publics. Les jeunes ne sont-ils pas inclus dans les nouveaux publics ?. 3.  Mémoire et Patrimoine ; Valorisation et transmission. La transmission n’est-elle pas de la valorisation ?

On pourrait s’attendre à ce que chacun de ces thèmes, même maladroitement formulés, fasse l’objet d’une introduction par une personne compétente, publiée sur le site Internet, soumise à la réflexion collective, mise en débat au congrès. Evidemment, il faut trouver l’intervenant, il faut en trouver trois pour une question d’équilibre et d’image. Pas simple, alors que les personnalités en capacité de le faire, si possible reconnues voire un peu charismatiques,  fuient. Et pour chaque thème, chaque introduction, il faut des intervenants, avant l’ouverture du débat, en capacité de traiter les problèmes, pas seulement de se raconter en se noyant dans l’autosatisfaction. Sans introduction, sans que les problèmes soient clairement formulés, le risque du vide est bien connu. Il n’est pas difficile de faire un congrès qui ne sert à rien. Il est beaucoup plus difficile de faire un congrès utile, intelligent, répondant clairement aux questions fondamentales :  quel avenir pour la Polonia ? Un Collectif pour quoi faire ?

Enfin, il est choquant, inadmissible que le programme n’affiche pas clairement le rapport d’activités, le rapport moral du président, et que ces exigences statutaires, démocratiques, ne soient pas soumises au débat. Une réflexion personnelle, responsable, du président sur le rôle du Collectif, à l’intérieur des Hauts de France et dans la France entière si cette ambition est maintenue, ne serait pas incongrue

Il reste moins de 3 semaines pour sauver le Collectif

Je fais ma part, même si je suis à l’évidence sous la menace de l’exclusion.

On peut critiquer vigoureusement les pratiques totalitaires dans l’Histoire et les adopter gentiment quand on a des responsabilités et du pouvoir. On verra. J’y serai. Que nul ne s’inquiète. Je serai discret et silencieux. A l’écoute. Je ferai mon compte rendu sur le blog dès le dimanche matin.

Il faut sauver le Collectif… si c’est encore possible !

Le 30 septembre 2023. Pierre Frackowiak

Un vrai programme pour donner du sens au congrès

Vendredi matin

Le blabla formel, convenu, forcément agréable, d’un temps protocolaire. On peut espérer que les collectivités seront représentées au plus haut niveau. Les échos qui me reviennent font que j’en doute. On sait qu’il s’agit là d’un test sur l’image de la Polonia organisatrice et d’un moment à écouter entre les lignes,  pour comprendre les rapports entre les différentes sensibilités politiques et l’immigration

NB. On pourrait assister à un évènement politicien, un adjoint au maire d’Henin Beaumont, d’origine polonaise, vient d’être élu sénateur …

 

Vendredi après-midi

Rapport moral du président du Collectif, Edmond Oszczak

Rapport d’activités 2021/2023. Les réalités, les problèmes, les réflexions engagées, le bilan

Débat

Réponse globale du président

Rapport financier de la trésorière : recettes, dépenses, bilan

Questions des participants

Présentation des thèmes du congrès : explications sur les choix, les modalités, présentation des intervenants. Rappel des priorités : 1. Un collectif pour quoi faire 2. Quel avenir pour la Polonia ?

Samedi

3 thèmes prévus. Voir si l’on peut garder les 3 en fonction du temps ou s’il faut réduire à deux, ce qui est possible, car les thèmes se recoupent. Ou mettre tout ça par terre compte tenu de la gravité de la situation et consacrer une demi-journée à la question « Un Collectif pour faire quoi ? » et une demi-journée à la question «  Quel avenir pour la Polonia ? » juste avant la conclusion structurée du président.

Pour chaque thème

  • Brève ouverture par un animateur qui aura à présenter les intervenants, à distribuer la parole, à gérer le temps
  • Une introduction par une personnalité compétente invitée
  • Une discussion, éventuellement avec 2 ou 3 interventions courtes, préparées, pour alimenter la réflexion et lancer le débat
  • Discussion
  • Synthèse à chaud par l’animateur ou par le présentateur du thème (c’est selon leur compétence. Tout le monde ne sait pas faire de synthèse)

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Polonia. Encore un congrès pour rien?

Le congrès de la Polonia

Un programme décevant et inquiétant

D’abord, ce programme repose sur un malentendu. Confier sa conception à une agence spécialisée dans l’organisation de spectacles et d’évènements est une erreur fondamentale, et probablement coûteuse. Le congrès d’une association, d’un collectif, d’une fédération n’est pas un spectacle. Il pourrait être un évènement si l’on prévoyait un plateau de « vedettes », conférenciers médiatiques célèbres, artistes, personnalités VIP ou HPI… Mais ce n’est ni le but ni l’intérêt d’un mouvement d’idées, avec un projet en marche. Quand on ajoute à cette contradiction, une absence de réflexion collective, synthétisant de véritables débats et une décision prise par une ou deux personnes qui considèrent que l’agence qu’elles connaissent bien a fait ses preuves, il devient inutile et vain d’exprimer la moindre pensée divergente. L’évènement sera sans doute grandiose avec un décorum éblouissant, de jolies  sacoches floquées, des dossiers et des gadgets, peut-être même des hôtesses en costume folklorique. L’apparence est garantie. Il faut aussi un effet de surprise : garder le secret le plus longtemps possible, pas trop tôt ni trop tard, et faire jaillir un programme comme un feu d’artifice éblouissant. Tout est dans la forme. D’ailleurs l’agence ignore le fond, elle n’est pas payée pour ça. Et le programme diffusé sur Facebook ne surprend que pour sa vacuité.

L’autre malentendu est la gestion du temps, ignorant les principes démocratiques élémentaires. Un 2ème congrès se prépare dès le lendemain du 1er . Il s’agit de réfléchir, de mobiliser l’intelligence collective des adhérents et sympathisants, de mettre en œuvre concrètement des orientations et des décisions, d’évaluer les actions pour les adapter, les compléter, mesurer leur impact. Il est inconcevable et profondément contraire à nos valeurs que l’on fasse l’impasse sur le bilan des deux années écoulées : nombre de nouvelles adhésions au niveau des Hauts de France, nombre d’associations ou de collectifs d’autres régions de France puisque l’on affiche la prétention de représenter la Polonia de France, nombre de réunions du CA et relevé des décisions prises, inventaire des problèmes. Qui pourrait honnêtement contester la gravité du vide ? Si un doute subsistait quant à la réalité de l’action du Collectif, il suffirait d’analyser le contenu du site Internet, avec ses photos désuètes, ses slogans sans mise en œuvre et sans actualité mise à jour.

Le Collectif, avec son CA de 8 membres[1], dont un seul extérieur au bassin minier du NPDC, son absence de réelle réflexion stratégique, sa faiblesse en termes de disponibilité et de capacité de travail (malgré le travail opiniâtre de la vice-présidente, Sylviane Kowalczyk), est dans l’impasse.

Comment se sortir de ce drame pour la Polonia et son avenir ?

D’abord, il faut aller au congrès et prendre la parole, non pas pour décrire avec délectation ses réussites (qu’il suffirait de mettre sur un site ressuscité) , mais pour dire comment on voit l’avenir, pour faire des propositions à débattre, étudier les moyens de donner du sens aux slogans (razem, jutro !!!)

Il faut faire preuve de lucidité et d’honnêteté intellectuelle et morale. Une de nos personnalités les plus compétentes, René Zalisz, un savant passionné d’histoire de l’immigration[2], déclarait à l’hebdomadaire « L’avenir de l’Artois » : « Le centre de gravité de la Polonia a changé ». Il a raison. Le centre de gravité s’est déplacé vers la région nantaise, la Bourgogne, la Lorraine, l’Anjou, le bassin minier de Montceau les Mines, le Calvados… Et ces régions donnent autant d’exemples pour s’ouvrir, s’élever, se diversifier, entrer dans des démarches culturelles non figées dans la reproduction d’actions traditionnelles pour un entre-soi forcément réducteur.

Assurément, la moindre des exigences serait de les écouter, de les entendre répondre à la question : « un collectif pour quoi faire », « pour faire quoi ? »

Espérons que ce 2ème congrès sera capable de s’adapter aux évolutions de la Polonia, de la Pologne, du monde, de changer dans les 3 semaines qui restent, de proposer des réflexions à débattre sur le site, de solliciter des compétences, même si l’on sait bien que les VIP de la Polonia fabriquent leurs agendas un an à l’avance.

Espérons surtout que ce congrès aura lieu.

On peut s’en inquiéter. L’ICEP (Institut des Cultures et Etudes Polonaises) est mort et enterré sans cérémonie. La fête de clôture du centenaire prévue à Berck avec Edouard Papalski a été annulée. Le très grand banquet traditionnel regroupant toutes les associations polonaises de Dourges sous la houlette du président Oszczak, prévu de longue date le 8 octobre, a été annulé faute d’inscriptions.

Pourvu que ce 2ème congrès, si mal préparé, ne finisse pas lui aussi dans le cimetière des illusions[3] perdues.

 

Le 29/09/2023                                    Pierre Frackowiak

 

[1] Curieux CA. Sans appel de candidatures. Sans élection. J’ai moi-même été coopté, et j’étais persuadé que je serais en compétition et pas sûr d’être élu. Curieux CA : Aucun de ses membres n’a jamais réagi à mes propositions, à mes écrits, à mon blog qui aurait du se trouver logiquement sur le site du Collectif… à la condition de me donner la liberté d’y venir 7 jours su 7 et 24 h sur 24 ; Mon blog est pourtant un exemple de démocratie, rare au sein de la Polonia

[2] Il y a René Zalisz, certes. Mais il y a tellement d’autres compétences. Gabriel Garçon, Michel Zerkowski, Hania Raczak, Patrick Chlond, Simon Juskowiak, Edouard Papalski, Jacek Rewerski, Henri Dudzinski, Anne Wozniak, Christian Nowicki, Jean-Luc Sochacki, et tant d’autres… même si nous ne sommes pas tous en accord ! Car à quoi peut servir un congrès monolithique, « piloté » par un CA monolithique ? En l’absence de ces personnalités, un congrès de la Polonia ne peut pas avoir de sens. Seront-elles là ?

[3] Je me suis fait moi-même beaucoup d’illusions sur le Collectif. Pourtant bien de mes amis et même de moins bons amis, me demandaient « ce que j’allais faire là ». J’y ai cru. Je garde un peu d’espoir pour un congrès intelligent et utile. Sachez aussi que je continuerai mon blog quoiqu’il arrive,  pour l’avenir de la Polonia, pour alimenter les débats d’idées, pour valoriser la place de la Polonia au sein des politiques culturelles, du local au national.

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Du pain - Za chlebem. Le nouveau livre d'Hania Raczak

Hania Raczak présente son nouveau livre : « Du pain - za chlebem »

Nous en ferons une note de lecture dès que possible, avec un entretien pour alimenter la réflexion collective

A noter : sa présence à Douvrin les 4 et 5 novembre

Bien amicalement

Le 28/09/2023                                    Pierre Frackowiak

 

Bonjour à tous,

Je ne me suis jamais sentie fébrile à la parution d’un livre… sauf pour celui-ci.

« Pour du pain » est un projet que j’aurai porté durant les 5 ans qu’aura duré le Centenaire de l’Immigration Polonaise. Je remercie Katarzyna Ducros et Sabina Cempiel-dziezuk , les deux traductrices qui ont été à mes côtés durant ces dernières années, chaque descendant de la deuxième ou troisième génération qui a accepté de me raconter patiemment son histoire familiale en m’ouvrant ses albums photos tout en acceptant mes choix de narration, Christian Nowicki pour son accompagnement et Patrice Dufossé , directeur des Editions Nord Avril pour sa confiance.

Je n’oublie pas les trois mousquetaires, Andre Szczerba Patrick Chłąd et Zerkowski Michel, chacun d’entre eux m’a aiguillée, renseignée ou encouragée à un moment donné .

Tous ensemble, nous aurons échangé, partagé, tissé, construit et … abouti !

Je répète souvent que nous avons tous un rôle à jouer durant le Centenaire. Après avoir eu l’idée un peu folle de réunir de nombreux descendants, je voulais faire revivre nos aïeux le temps d’une lecture - et même plus - ils reviendront en Pologne avec leur histoire si peu connue là-bas. Ce sera possible grâce à cette version bilingue. Katarzyna et Sabina vous avez assuré, les filles ! Merci mille fois ! Votre travail permettra de donner une nouvelle dimension à ce recueil en l’ouvrant aux lecteurs polonais

Vous l’avez compris, ce livre représente des années de rencontres, d’écriture, de traductions mais au final, tout commence aujourd’hui avec la parution.

Il sera disponible en librairie bientôt, les premières dédicaces sont prévues au salon de la Pologne de Douvrin dans le Pas-de-Calais les 4 et 5 novembre. Je me réjouis de vous le présenter.

https://www.nordavril.com/catalogue/pour-du-pain-za-chlebem/

 

Witam wszystkich, nigdy nie czułam się podekscytowana publikacją książki... z wyjątkiem tej!

"Za chlebem" to projekt, nad którym pracowałam przez 5 lat Stulecia Polskiej Imigracji. Chciałabym podziękować dwóm tłumaczkom, które pracowały ze mną przez ostatnie kilka lat, każdemu potomkowi w drugim lub trzecim pokoleniu, który zgodził się cierpliwie opowiedzieć mi historię swojego życia rodziny, otwierając przede mną domowe albumy ze zdjęciami i akceptując moje wybory narracyjne, Christianowi Nowickiemu za jego wskazówki i Patrice'owi Dufossé, dyrektorowi Editions Nord Avril, za jego zaufanie.

Nie mogę nie wspomnieć o trzech muszkieterach, z których każdy udzielił mi wskazówek, informacji lub zachęty w potrzebnym momencie.

Razem wymienialiśmy się, dzieliliśmy, splataliśmy, budowaliśmy i... odnieśliśmy sukces!

Często powtarzałam, że wszyscy mamy jakaś rolę do odegrania podczas obchodów stulecia. Mając nieco szalony pomysł zebrania kilku potomków, chciałam przywrócić naszych przodków do życia na czas czytania - lub nawet dłużej -…. Wrócą do Polski z swoją mało znaną historią. Ta dwujęzyczna wersja to umożliwia. Katarzyna i Sabina, zrobiłyście to, dziewczyny! Bardzo Wam dziękuję! Wasza praca nada tej kolekcji zupełnie nowy wymiar, otwierając ją na polskich czytelników.

Jak widzicie, ta książka, to lata spotkań, pisania i przedkladów, ale koniec… wszystko zaczyna się dziś, wraz z jej publikacją.

Książka będzie wkrótce dostępna w księgarniach, a pierwsze podpisy zaplanowano na Salon de la Pologne w Douvrin, Pas-de-Calais, w dniach 4 i 5 listopada.

Z niecierpliwością czekam na jej prezentację.

https://www.nordavril.com/catalogue/pour-du-pain-za-chlebem/
 

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Un collectif, pour quoi faire?

Un collectif pour quoi faire ?

A la veille du congrès de la Polonia qui n’a toujours pas de programme (surprise, surprise !), les commentaires de Kalis Marek , qui se recoupent avec ceux de Jean-Luc Sochacki, ne peuvent pas ne pas interpeler les gens de bonne foi et ceux qui agissent pour garantir un avenir intéressant à la Polonia. Le débat nécessaire se développe... où? Sur ce blog!

C’est vrai que les associations locales qui réussissent leurs activités traditionnelles, et celles qui innovent en s’engageant davantage dans l’action culturelle et l’éducation populaire, n’ont pas besoin d’une fédération. La preuve en est faite au cours des deux années qui se sont écoulées. Quand on voit le nombre dérisoire d’associations qui ont rejoint le collectif, et le lieu d’implantation, on pourrait penser que le problème sera au cœur des débats. Il est évident que les associations des autres régions ne voient pas l’intérêt de s’unir avec les Hauts de France.

Il faut savoir reconnaître ses erreurs et changer d’orientation si l’on veut donner du sens à son action… et aussi, travailler davantage.

Une évidence incontournable s’ajoute aux réflexions de Kalis et de Jean-Luc . : la somme des réalisations des associations locales, aussi belles et intéressantes soient-elles, ne peut pas constituer un projet global collectif. Elles le pourraient éventuellement pour constituer un groupe de pression, un lobby régional ou national, pour revendiquer et obtenir davantage de reconnaissance et de moyens. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Les associations locales ont leurs interlocuteurs locaux, rayonnent localement et peuvent faire du lobbying à leur niveau si besoin.

L’analyse des exposés successifs au premier congrès, sans réelle problématique traitée, montre bien qu’il ne s’agit pas de cela, d’autant moins que les intervenants étaient en grande majorité satisfaits de ce qu’ils faisaient, sans insister sur les innovations réelles engagées. Pour un premier congrès, état des lieux en fait, c’était bien normal et offrir une tribune même sans lendemain, à des responsables bénévoles qui se dévouent sans compter, est louable. Mais elle pourrait très bien se faire par les moyens de communication modernes, à distance, sans engager de frais qui peuvent être plus utiles autrement.

Je ne suis pourtant pas complètement d’accord avec la totalité des réflexions de Kalis.

Une structure souple, non contraignante, laissant l’autonomie et la liberté à chacun, peut être utile, voire indispensable, pour plusieurs objectifs supra locaux. Organiser des actions qui dépassent le local et pour lesquelles les associations locales ne peuvent agir isolément. Ces actions se situent nécessairement dans le cadre de politiques culturelles explicites.

Quelques exemples :

  • La préfiguration d’un écomusée dans un site emblématique, un projet certes raté, mais qui pourrait bien ressurgir un jour dans un autre contexte
  • Une opération « Chopin au jardin » dans les plus beaux jardins publics de la région
  • Un affichage régional des actions pour la valorisation du patrimoine polonais, dans le cadre de la journée du patrimoine ou à l’occasion de moments particuliers de l’histoire de l’immigration
  • Une « tournée » régionale d’artistes ou de conférenciers ou d’auteurs, issus de l’immigration ou venant de Pologne
  • La mise en circulation d’expositions réalisées par des associations ou empruntées à l’Institut polonais de Paris
  • Un festival du cinéma polonais dans plusieurs grandes villes de la région
  • La création d’un groupe de réflexion, travaillant à distance, chargé d’élaborer des propositions pour valoriser les « stocks » d’archives, objets réels ou virtuels, et mieux les mettre à la disposition de larges publics
  • Etc

Et il est bien évident que la priorité pour réaliser de telles actions, pour valoriser les réussites des associations locales, surtout quand elles innovent, il faut absolument un site Internet vivant, avec l’actualité mise en première page avec des liens, chaque jour. Je préfère éviter de penser au site actuel figé depuis novembre 2022, avec des images désuètes, loin d’évoquer la Polonia du futur… Quand on pense que le congrès est annoncé et qu’il n’y a jamais rien pour que l’on puisse s’y intéresser…Pour créer et animer un site, ou pour ressusciter l’existant, il faut bien une structure souple… avec des gens qui  écrivent !

Si l’on veut vraiment garantir l’avenir de la Polonia, il y a beaucoup de pain sur la planche. Mais avec un CA représentatif ouvert, une équipe d’experts comme un conseil scientifique, une forte mobilisation des acteurs potentiels qui pour l’heure, sont éloignés du collectif, mais qui pourraient apporter leurs compétences dans un autre climat, on peut encore espérer.

Attendons le programme de ce 2ème congrès… inscrivez-vous ! Venez vous exprimer ! Ecrivez !

Sans oublier que : un collectif n’a de sens que s’il a des actions et des projets qui dépassent le local, inscrits dans des politiques culturelles territoriales !

Le 27/09/2023                                    Pierre Frackowiak

 

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Quelles voies nouvelles pour la pérennisation de la Polonia?

Quelles nouvelles voies pour la pérennisation de la Polonia ?

 

On sait désormais que le rêve[1] de la création d’un centre culturel ou d’un écomusée de la Polonia dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est caduc. J’ai, pour ma part bien compris que d’autres régions, avec des Polonia très actives et ambitieuses pour l’avenir, pouvaient parfaitement prétendre à la création d’un tel équipement culturel sur leur territoire. Et il est bien évident qu’il serait impossible de créer un tel équipement, exigeant de solides équipes représentatives et compétentes[2], d’importants financements des collectivités et de l’Etat, dans plusieurs régions de France.

 J’ai bien conscience aussi des erreurs du Collectif Polonia des hauts de France. Par exemple, l’idée d’implanter un tel centre éloigné de lieux emblématiques de la Polonia, (Dourges), (une église polonaise, un quartier polonais, des rues polonaises, un jardin polonais, une histoire, une densité d’activités encore existantes) pour le placer dans un lieu certes historique, un ancien puits de mine (Oignies), ne permettait pas d’intéresser les ministères de la culture de France et de Pologne[3]. Il fallait bien évidemment un lieu patrimonial ayant du sens visible, illustrant bien l’histoire de l’immigration polonaise.

Il faut savoir reconnaître ses erreurs et ses insuffisances, les analyser honnêtement et changer.

Il faut donc trouver d’autres voies qui soient de nature à associer d’autres Polonia de France, à intéresser les associations, très nombreuses qui s’étaient tenues à l’écart du Collectif, à mettre en valeur les personnes qui ont su faire évoluer les pratiques et s’élever au-dessus des habitudes et des rituels. Des coopérations devront être  mises au point avec l’Institut Polonais de Paris, la bibliothèque polonaise de Paris, Kinopolska…afin de développer la connaissance de la culture polonaise contemporaine. S’il n’est pas normal que les descendants des immigrés polonais n’aient jamais l’occasion de mieux connaître Chopin, Marie Curie, Mickiewicz, etc, il n’est pas normal non plus de ne pas leur permettre de découvrir la richesse de la création polonaise actuelles..

Il faut trouver les moyens et méthodes qui permettront à tous les « militants » de la Polonia de s’élever tout en respectant la volonté d’indépendance et la liberté de chacun. Eviter de trop « administratiser ». Faire des économies de moyens, partager des productions, faire circuler les expositions, faire connaître les possibilités de concerts, de conférences, de rencontres avec des auteurs, apporter de l’aide à ceux qui s’engagent dans des démarches d’éducation populaire et de développement culturel

Cette dimension nouvelle de la Polonia, pour l’aider à s’ouvrir et à s’élever, nécessite une grande réflexion collective organisée, animée, mise à jour régulièrement, avec un outil de communication central vivant  ouvert à tous les acteurs. Un véritable site Internet pour la Polonia, valorisant ce qui existe déjà en termes d’innovation, serait a minima un immense progrès. Les premiers pas d’une structure culturelle d’intérêt régional d’abord, à Dourges, avec l’église, le presbytère, le jardin, le siège de la société de tir polonaise auraient pu être significatifs.

Les slogans ne suffiront pas

Il faut se mettre à penser et à travailler.

 

Le 23/09/2023                                               Pierre Frackowiak

 

[1] J’avoue que j’y ai cru et j’ai dépensé beaucoup d’énergie pour faire avancer l’idée. Ayant exercé des responsabilités importantes dans les politiques culturelles de la Région NPDC, ayant présidé l’Office Culturel Régional de nombreuses années, j’ai accompagné, entre autres actions, la création du Centre Historique Minier de Lewarde et l’écomusée de Fourmies Trélon (Industries textiles et verre), travaillant sur les financements croisés partant des communes et des associations jusqu’au sommet de l’Etat et sur l’articulation de leurs politiques culturelles, pour la Polonia, je me suis trompé. Je le reconnais. J’ai déjà expliqué les prérequis qui manquaient. Je tourne la page, non sans me battre encore pour trouver d’autres voies pour pérenniser l’action culturelle de la Polonia

[2] Il ne faut jamais oublier que les grands équipements culturels ont toujours commencé à faire la preuve de leur intérêt grâce au travail engagé et visible d’équipes bénévoles, de « militants », qui ne comptaient pas leur temps, qui pensaient et concrétisaient leurs idées, prouvant que leur projet était viable et important avec leur dimension culturelle et leur intérêt pour la société. A part le Louvre Lens, qui était une décision politique prise au sommet, la plupart des entreprises ont commencé en donnant des preuves avec des bénévoles et le soutien de la population (bien informée évidemment)

[3] Il est évident qu’il y a une énorme différence entre l’installation de bureaux, même avec une salle d’expositions, et l’exploitation d’un patrimoine immobilier inscrit dans la mémoire collective.

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René Zalisz et le centre de gravité de la Polonia

René Zalisz s’exprime sur l’avenir de la Polonia

 

L’avenir de l’Artois est un hebdomadaire important dans les Hauts de France. L’un de ses journalistes, Christian Nowicki, y a créé une page qu’il alimente très régulièrement, Nowa Polska. Il donne des informations importantes sur la vie de la Polonia et sur les personnalités qui influencent et agissent pour entretenir et développer la double culture (polonaise et française) et diffuser des informations de nature à intéresser l’ensemble des lecteurs, au-delà de la communauté polonaise

Dans son édition de ce jour, le 20 septembre 2023, il présente un portrait de René Zalisz, une personnalité hors du commun : un savant, chercheur dans les biotechnologies et la production pharmaceutique, ayant participé à des travaux diffusés à l’international, et un passionné d’histoire, attaché par toutes ses fibres à ses racines polonaises. Fils de boulangers polonais bien connus à Loos en Gohelle, il a fait ses études à l’Institut Saint Casimir à Vaudricourt, puis à l’université de Lille. Il a créé un site internet remarquable avec quelques anciens « casmiriens ». Retraité, il vit aujourd’hui dans la région parisienne. Indépendant des associations, des mouvances, des clans, il met son intelligence et sa culture au service à la fois de la mémoire de nos anciens et de l’innovation dans l’action culturelle de la Polonia. Avec ses réseaux, il est informé de tout ce qui se passe, dans sa région natale et dans toute la France.

Il déclare aujourd’hui que « le centre de gravité de la Polonia se déplace ». Avec des propos parfois un peu rudes, il évoque des réalités et exprime ses regrets de voir la stagnation et le conservatisme des organisations dans les Hauts de France, voire l’inaction, le vide, dans une région où la densité de la population ayant des liens avec l’immigration massive des polonais est la plus forte de France. Il se réjouit de voir que dans d’autres régions, « des formes nouvelles de l’action émergent, avec une créativité  débordante, plus ouverte et plus respectueuse des valeurs portées par nos anciens ». C’est le cas dans le Grand Est, dans les Pays de Loire et en Bourgogne, ce qui lui fait dire que le centre de gravité de la Polonia se déplace, s’éloignant des Hauts de France.

Il est vrai que les célébrations et manifestations liées au centenaire de l’immigration dans ces régions ont offert, à toute la population et pas seulement à l’entre-soi,  des programmes sortant de l’ordinaire, avec des concerts, des conférences-débats, des expositions itinérantes objets de causeries ou de rencontres, des visites accompagnées, des artistes venant de Pologne, des créations originales, des lancements de projets concrets pour le futur.

Nul doute que le congrès (ou la rencontre nationale ?) de la Polonia qui est prévu les 3 et 4 novembre à Oignies, et dont nous ne connaissons pas encore le programme, fera une place à l’innovation et la volonté de construire le futur de la Polonia, s’élevant au dessus de l’autosatisfaction dérisoire et des habitudes réductrices.

J’espère qu’une personnalité comme René Zalisz sera invitée et pourra exprimer sa vision de l’avenir d’une Polonia qui semble piétiner ici et « trouver des formes nouvelles » ailleurs

Ce qui est sûr, c’est qu’après la période de célébration du centenaire, les acteurs d’une Polonia moderne et dynamique, poursuivront leur tâche. René Zalisz l’affirme avec force. Il a raison. Ce blog, sans équivalent, leur fera une large place

 

Le 20/09/2023                                    Pierre Frackowiak

 

Merci à Christian Nowicki, journaliste, professeur, pour le travail remarquable qu’il réalise, à l’abri des préjugés, des a priori et des conflits divers…Et merci à « L’avenir de l’Artois », un hebdomadaire qui mérite d’être connu au-delà même de sa rubrique Nowa Polska

Voici une des actions engagées par René Zalisz avec une vidéo intéressante que l'on peut retrouver sur Youtube

Chers Amis de la Polonia, Chers Amis de la Pologne et autres,

En cinq minutes, feuilletons ensemble 100 pages de l’histoire de la Polonia Ch’ti. Pour les autres régions il faudra encore attendre un peu.

Merci au journal La Voix du Nord d’avoir publié en mars 2020 ce magazine hors-série bien documenté et richement illustré consacré au centenaire de la Polonia des Hauts de France.

Ce numéro hors-série nous a permis d'imaginer cette vidéo et comme toujours chez les Casimiriens avec une belle musique polonaise un peu différente de la musique de bal qui a bien évidemment aussi sa place dans notre environnement musical.

https://www.youtube.com/watch?v=kDIUFmGS74w&list=TLPQMjEwOTIwMjPtlOex3qzBLg&index=5

Un magazine hors-série que tout membre de la Polonia devrait avoir dans sa bibliothèque.

Nous invitons La Voix du Nord à rééditer ce numéro hors-série aujourd’hui épuisé en faisant une mise à jour résumant tout ce qui s’est passé sur le plan mémoriel et culturel dans la Polonia des Hauts de France depuis 2019.

Nous invitons également tous les autres grands quotidiens régionaux comme l’Est Républicain, Ouest France, Midi Libre, Var Matin et tous les autres… partout en France où les Polonais se sont installés il y a cent ans, d'en faire autant. Mobilisez vos rédactions pour qu'un numéro hors-série soit disponible dans les mois prochains.

Et pourquoi pas voir tous ces Grands Quotidiens de France unir pour une fois leur rédaction respective afin de réaliser un gros numéro hors-série unique qui restera dans les annales de la Polonia pour les décennies à venir.

L’idée est lancée, un joli projet à réaliser peut-être pour Noël et quel joli cadeau à offrir à nos enfants pour qu’ils n’oublient pas l’odyssée de leurs Ancêtres Méritants.

Nous invitons chacun d’entre vous membres ou amis de la Polonia d’intervenir auprès des rédactions des journaux des régions où vous vivez pour promouvoir cette idée qui nous pensons n’a rien de ridicule ni d'utopique.

N'hésitez pas à diffuser ce mail dans vos différents réseaux.

 

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Contribution libre à la préparation du congrès de la Polonia

Contribution libre à la préparation du congrès de la Polonia

Le deuxième congrès de la Polonia aura lieu les 3 et 4 novembre à Oignies.

Les inscriptions sont ouvertes sur le site https://www.polonia-hautsdefrance.fr

Certes, le programme, préparé dans la plus grande discrétion et sans débat en temps utile (appel à contributions, discussion sur blog ou site, étude du bilan depuis le premier congrès, publication du rapport financier, état des démarches entreprises) ne peut pas susciter le vif intérêt souhaitable, mais toute occasion est bonne pour valoriser la Polonia et réfléchir collectivement à son avenir.

J’espère que vous serez nombreux à vous y inscrire et surtout à préparer des interventions constructives sur les enjeux et les possibilités d’actions. Je pense que dans la situation actuelle de la Polonia, avec ses ombres et ses lumières, avec ses déceptions et ses espérances, il est important de permettre l’expression de tous ceux qui agissent vraiment pour promouvoir la double culture qui est une chance et un atout.

Les années de la célébration du centenaire ont permis à la fois de faire le point sur nos richesses et de gagner en lucidité.

On sait désormais que le rêve de la création d’un lieu à la fois mémoriel et culturel pour la Polonia de France est une chimère et qu’il faut trouver d’autres voies pour atteindre des objectifs partagés par tous, sans exclusive, avec une mobilisation nationale qui semble impossible à réaliser. Si l’on avait le courage de conduire ensemble une réflexion sérieuse sur les causes des difficultés, les obstacles pourraient être surmontés, mais il manque et manquera de fondamentaux, de prérequis logiques, simples, évidents.

  • Une structure support ouverte, représentative de l’ensemble de la Polonia de France. Le conseil d’administration du Collectif des Hauts de France est composé de 8 personnes, dont 6 du bassin minier de Lens-Liévin, une qui représente Douai, à quelques km et une de la Somme. C’est effectivement trop léger pour prétendre porter un grand projet national. Certes il est difficile de réunir en présentiel des amis de toutes les régions où des associations agissent pour la Polonia, mais les technologies nouvelles de communication permettent d’échanger facilement et gratuitement si on le veut
  • Un conseil scientifique, ou un groupe d’experts, en capacité de concevoir, d’élaborer, de définir un projet cohérent. Ils existent dans notre Polonia, mais nos savants, nos universitaires, nos historiens, nos artistes, nos penseurs n’ont guère « accroché » à un grand projet : écomusée ou centre culturel ou institut, de nature à compléter le réseau des grands équipements culturels. La caution morale d’une haute personnalité charismatique d’origine polonaise, écrivain connu, artiste célèbre, ancien ministre pouvant afficher son soutien à un grand projet national, il est évident que les campagnes de communication seraient plus faciles.
  • Un lieu qui soit emblématique, qui ait du sens par rapport aux enjeux, qui soit situé très près des grands axes de circulation européens. Les bassins miniers, sidérurgiques, industriels qui ont hébergé de fortes densités d’immigrés polonais sont évidemment pertinents. Encore faut-il que l’on y repère des lieux de vie réelle, avec des traces visibles, aménageables, des réalités : une église, un quartier « polonais », des rues « polonaises », des associations encore vivantes, peut-être même encore des commerces spécifiques. Les Etats, les régions, les départements ne financeront pas des bureaux, ils ne peuvent s’intéresser qu’à des grands projets vivants, intégrés à des politiques culturelles claires et durables
  • - Un outil de communication ouvert, vivant, dynamique, qui puisse porter, promouvoir, afficher l’actualité des actions et des démarches, mobiliser la population au-delà de la Polonia elle-même, avec une vision culturelle et sociale lisible. La Polonia possède les compétences nécessaires. Quand je vois le nombre de sites créés et tenus à jour par des amis, parfois seuls, bénévoles, pas forcément experts en informatique... je ne peux pas ne pas me dire qu’avec de la bonne volonté et de l’ouverture d’esprit, on peut provoquer l’intérêt d’un grand nombre de lecteurs. Il faut bien reconnaître que le site actuel du Collectif avec son fonctionnement fermé, pourtant créé par une agence de communication est affligeant, complètement contre productif..

2021 / 2023.  Deux années pour mettre en place au moins quelques idées émises, faire avancer les bases d’un projet, créer quelque chose à une autre échelle que le local, élargir la mobilisation. Nous n’avons pas su le faire. L’assemblée générale du Collectif qui s’est tenue le 28 juin, en présence d’une vingtaine de personnes, a confirmé cette évidence. Le seul événement marquant a été la semaine polonaise à Auchan Noyelles Godault, entièrement réalisée par Sylviane Kowalczyk, vice-présidente du Collectif. Une réussite au croisement de l’économie et de la culture. Quant aux interventions des adhérents, elles se sont réduites à des protestations quant à l’absence des responsables du Collectif à des manifestations où ils avaient été invités. Rien d’autre. A noter que le compte rendu de cette assemblée générale n’a pas été publié, du moins à ma connaissance. Normalement, l’assemblée générale statutaire avant un congrès est un temps fort pour un état des lieux et pour proposer des perspectives claires. Il faut reconnaître honnêtement que cela n’était pas le cas et qu’il  faut en tirer les leçons.

Il n’y aura donc jamais de centre culturel de la Polonia faute des prérequis indispensables. Il faut donc trouver d’autres pistes de travail pour justifier l’existence d’un collectif, l’ouvrir largement en région et en France, se fixer des objectifs au niveau de l’action culturelle et de l’éducation populaire, évaluables au 3ème congrès en novembre 2025. Je reviendrai prochainement sur la fonction d’un collectif, tout en sachant bien que mon avis est minoritaire au sein du CA, ultra minoritaire même (un, moi, sur 8), mais que tant que nous ne sommes pas dans un système totalitaire, la parole est libre e le débat nécessaire.

JL Sochacki (https://sochacki.edu.pl/), docteur en sciences de l’éducation, professeur d’histoire-géographie, écrivait de sa Polonia normande,  le vendredi 28 avril 2023 à 20:14 sur Pour faire le portrait d'un centre culturel de la Polonia :

"Faire un rêve, faire partager le rêve le plus largement possible"...Et si toute cette histoire d'organisation de la Polonia n'était qu'un vœu pieux, un rêve, une illusion ? Si la rêver était finalement (peut être) la meilleure chose et LA solution (la vraie, l'ultime) !?! ;) Pourquoi toujours vouloir se perdre dans des réalités et exiger du concret ? Amicalement. JLS

Si ce 2ème congrès ne s’engage pas dans la construction des prérequis cités ci-dessus, ne conduit pas le Collectif à s’ouvrir et à changer, alors JL Sochacki et d’autres, sceptiques ou lucides, auront raison. Ce sera encore un congrès qui ne servira à rien d’autre qu’à permettre à quelques intervenants soigneusement cooptés d’exister sans rien déranger mais sans rien construire pour le futur

La seule question qui vaille en novembre 2023 est : en quoi ce que nous faisons aujourd’hui et ce que nous pensons (car nous avons le devoir de penser), garantit la construction d’un avenir pérenne pour  la Polonia ?

Aucune intervention ne devrait pouvoir échapper à la réflexion nécessaire. Chiche ?

Le 17/09/2023.                       Pierre Frackowiak

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De l'origine des premiers immigrés polonais en Saône et Loire

Une découverte sur l’origine des premiers émigrés polonais en Saône et Loire

Et un programme culturel remarquable pour célébrer le centenaire

Voici le texte de Gérard Soufflet qui a créé et anime –bénévolement- un site remarquable sur la résistance polonaise en Saône et Loire. Les premiers immigrés polonais en Saône et Loire , et peut-être ailleurs en France, ne sont pas ceux que l’on croit..

L’information mérite d’être partagée largement au sein de la Polonia de France, complétée éventuellement par d’autres témoignages d’autres régions

Le texte entier est protégé (Impossible de le copier/coller). Il faut donc se rendre sur le site

https://www.respol71.com

Que de regrets, en tant qu’habitant du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et militant de l’éducation populaire, que nous n’ayons pas été capables de réaliser un tel site. Les compétences et les talents n’y manquent pourtant pas. Qu’a-t-il donc manqué ?

 

De découverte en découverte

Bonjour à tous ...

Ca bouge dans l'histoire des Polonais du bassin minier de Montceau !

On trouve la preuve que les premiers contingents arrivés en 1919 ne venaient ni de Pologne, ni de Westphalie, mais d'un camp de soldats de l'armée allemande, prisonniers des Anglais et détenus à Abbeville, dans le département de la Somme...

Un témoignage inattendu nous arrive tout frais sur les 10 premières années de la vie des immigrés polonais dans les mines de Blanzy. Il a été écrit en 1935 par un personnage remarquable, ouvrier mineur mais en même temps intellectuel, militant de la polonité, mais évoluant rapidement vers le syndicalisme. Comme Marius Jacek dont nous vous avons déjà conté l'histoire, Stanislaw Michalczak sera quelques années avant lui le permanent du syndicat des mineurs en charge de la bonne marche des sections polonaises. Pas d'histoire de Résistance avec lui... car il sera prisonnier de l'Armée allemande et libéré en avril 1945 seulement !  Plus que de simples souvenirs personnels, son texte relève souvent de l'analyse sociologique et nous apprend beaucoup sur les dessous du mouvement associatif... Son récit envoyé miraculeusement de Varsovie au Musée de la Mine vient d'être édité sous le titre "Selim" par l'Association La Mine et les Hommes (= Musée de la Mine) et l'association du jumelage Montceau-Zory... Nous publions la passionnante biographie de ce personnage.

Bonne lecture

Gérard Soufflet

 

Comment ne pas signaler qu’au-delà de ce site, Gérard Soufflet contribue largement à l’organisation de la célébration du centenaire de l’immigration polonaise dans sa région ;

Et quel programme ! Avec cette vision et cette ambition culturelles qui manquent tant ici ou là !

Du 31 octobre au 23 novembre, dans différents villes de ce bassin minier : une exposition sur l’immigration polonaise, une exposition d’artistes de Pologne, un spectacle avec deux orchestres de Pologne, la pièce de théâtre de Henri Dudzinski, Stanis le Polak,une conférence de Gabriel Garçon, encore une exposition sur l’histoire d’une cité minière, « la petite Pologne », encore une exposition sur l’école polonaise et une « causerie autour de l’école polonaise »

On sort vraiment des programmes réducteurs que l’on connait bien.

Bravo à Gérard

Le 13/09/2023                                               Pierre Frackowiak

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Congrès de la Polonia de France. Pour un congrès utile...

Congrès (ou rencontre)  de la Polonia de France

Les questions qui se posent

Le Collectif Polonia des Hauts de France prépare – discrètement – son deuxième congrès national. Il aura lieu à Oignies les 3 et 4 novembre. Et on annonce que le programme pourrait être publié à partir du 15 septembre, avec les fiches d’inscription.

Le compte-rendu du congrès précédent, en novembre 2021, avait vraiment donné l’impression au public intéressé, que le Collectif Polonia des Hauts de France était la seule organisation en capacité de réaliser un tel évènement, avec l’aide d’une agence de communication, et le soutien de divers partenaires, institutionnels, associatifs, économiques. Et il faut bien reconnaître que ce congrès avait « de l’allure » et que l’image donnée permettait de penser qu’il y avait là la matière et les équipes pour poursuivre l’action affichée et ouvrir des perspectives.

On peut trouver le compte-rendu de ce premier congrès sur le site Internet du Collectif. Certes, ce site est d’une confusion étonnante à ce niveau, mais on peut le trouver. Il est par conséquent dans le domaine public, et tout un chacun peut s’y référer, sachant que pour préparer un deuxième congrès, il est logique et sain de se référer au premier

J’ai donc repris, comme vous pouvez le faire, l’essentiel de ce compte-rendu pour poser quelques questions qui feront sans aucun doute l’objet de débats « à chaud » puisqu’il a été décidé, sur les conseils avisés d’une agence, de ne pas lancer de préparation, de débats, de recueils de propositions, bien en amont, comme cela se fait généralement dans le respect de la démocratie.

Je pose une série de questions qui peuvent être les vôtres, dans un esprit logique sans polémique stérile. Vous avez la possibilité de réagir sur ce blog et je ne doute pas que vous pourrez intervenir au congrès, car à quoi servirait un congrès si les participants ne pouvaient pas s’exprimer

Le contenu de ce congrès était réparti sur 6 thèmes que j’ai repris en ne gardant que l’essentiel. Pour chaque thème, je me permets de poser quelques questions essentielles, incontournables, si l’on veut vraiment être utile à la Polonia et contribuer à la construction de son avenir.  

Thème 1 « Associations et mise en réseau » Ce premier thème a encouragé les associations à se mettre en réseau, à coopérer, à s’ouvrir, à faire découvrir leurs activités. - Edmond OSZCZAK a invité les associations à rejoindre « leur » réseau, le Collectif Polonia Hauts-de-France, en échangeant leurs informations, notamment sur le site internet www.polonia-hautsdefrance.fr en partageant leurs expériences et en s’ouvrant vers l’extérieur.

Questions : Depuis novembre 2021, combien d’associations ont-elles rejoint le Collectif ? De quelles régions de France ? Combien d’associations ont-elles apporté des informations sur leurs activités et ont-elles fait des propositions pour l’avenir de la Polonia ? Le site internet tel qu’il est conçu par une agence de communication (!!!), est-il satisfaisant pour informer réellement et pour réfléchir ensemble ?

Thème 2 « Héritage et Patrimoine » Le deuxième thème, animé par Edmond OSZCZAK, a rappelé l’importance de l’héritage transmis par les Polonais arrivés dans les années 1920 et l’énorme travail engagé pour répertorier les lieux emblématiques de la Polonia dans les Hauts-de-France « les circuits de la Polonia ». Sylviane KOWALCZYK a présenté la proposition d’un label national « Sur les pas des Polonais » en partenariat avec l’Institut Polonais de Paris.

Questions : Tout simplement, où en est-on deux ans après ? Des notes et projets ont-ils été diffusés ? Quelles réactions ? Les journées du patrimoine étant une possibilité d’avancer clairement dans un tel projet, combien d’associations ont-elles pris des décisions ? Ont-elles été encouragées ? Comment ?

Thème 3 « Langue Polonaise » Le thème de la langue polonaise a été présenté par Fabienne MOKRZYCKI. Même si la pratique de la langue polonaise a considérablement baissé, les enseignants invités ont démontré un réel dynamisme qui subsiste aux différents niveaux d’enseignement.

Questions : Où en est-on ? Quelles actions collectives entreprises dans ce domaine qui prend de nouvelles dimensions avec les échanges économiques, malgré l’impérialisme de l’anglais ?

Thème 4 « Culture et Polonité » L’expression de la polonité est encore très présente dans la région. Avec Nathalie RAUWEL, la jeune présidente de « Polonia Douai », des témoignages concrets ont mis en avant l’investissement de la jeune génération des Franco[1]Polonais. –

Questions : où en est la réflexion nécessaire sur le développement culturel de la Polonia, sur les échanges culturels avec la Pologne d’aujourd’hui, sur la venue d’artistes, de troupes, de musiciens polonais dans nos régions ? Des régions sont-elles en mesure d’organiser des festivals : cinéma, musique, arts visuels, etc, étant entendu que de tels festivals sont renouvelés chaque année ou tous les deux ans, afin de bien identifier et pérenniser les actions culturelles

Thème 5 « Jumelages et Jeunesse » Avec Raymond FILIPIAK, Vice-Président du Collectif Polonia et Président du Comité de Jumelage Européen de la Ville de Longueau, les participants ont appris qu’il y avait près de 70 jumelages dans les Hauts-de-France avec la Pologne. Les jumelages ont ouvert une nouvelle coopération aux multiples possibilités qui rapprochent notamment la Région Hauts-de-France de la Pologne au-delà de la communauté d’origine polonaise.

Questions : Combien de nouveaux jumelages en deux ans ? Pour faire quoi ?  Le Collectif agit-il pour accroître le nombre de villes jumelées et favoriser la réflexion sur l’intérêt culturel, voire économique et social, des jumelages ? Comment passer des rencontres traditionnelles, amicales, festives, à des échanges culturels significatifs ?

Thème 6 « Polonia France Héritage » Edmond OSZCZAK, Sylviane KOWALCZYK et Valérie VAUDEY (consultante) ont présenté le grand projet d’avenir (initié en 2019) de la Polonia : un centre de ressources, un espace muséal, un lieu de rencontres et d’échanges avec des espaces de convivialité : le « Polonia France Héritage ». En citant des exemples en Europe, les participants ont été invités à s’exprimer sur ce projet d’envergure Travailler en réseau, entretenir le lien intergénérationnel, soutenir la transmission des aînés et la créativité de la jeunesse, ouvrir la Polonia et la faire connaître à tous, tels sont les dénominateurs communs.

Questions : Comment réagissent les associations à ce projet dont on a peu parlé au cours des deux années écoulées ? Sont-elles intéressées ? Celles des Hauts de France ? Celles des autres régions françaises ? Si oui ou non, pourquoi ?  Le choix du lieu (Oignies) contesté ? Y a-t-il des débats sur cette question ? Y a-t-il des écrits à diffuser à ce sujet ? Y a-t-il des contributions concrètes en faveur du projet ?

Voilà toute une série de questions, de réflexions, de propositions sous jacentes, qui nécessitent du temps. 6 semaines de préparation, c’est peu, mais c’est possible en utilisant les moyens modernes de communication (site reconstruit, blog tenu à jour et largement diffusé)

Faute de temps de préparation, il sera sans doute possible de s’exprimer directement au congrès, comme je le souhaite.

A quoi servirait un congrès s’il n’y avait pas de débat, du temps pour l’expression des participants, des moyens de diffuser des contributions à débattre avant les 3 et 4 novembre ?

Il vous appartient, acteurs de la Polonia, d’agir pour construire l’avenir de la Polonia de France.

Le 11/09/2023                                    Pierre Frackowiak

 

NB il est évident que tous mes textes sont toujours transmis aux responsables du Collectif et beaucoup plus largement à tous ceux qui s’intéressent à la Polonia et à la Pologne

PS. Pour la préparation du congrès, avant qu’un programme définitif soit diffusé, on peut évidemment faire des propositions, écrire directement au président du Collectif, Edmond Oszczak :

edmond.oszczak@gmail.com

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Le Centre Historique Minier de Lewarde en Pologne

La direction du Centre Historique Minier en Pologne

 

Un article publié dans le numéro 99 (septembre-novembre 2023) du magazine « Passerelle » du Centre Historique Minier de Lewarde, rend compte de la visite en Pologne de Luc Piralla, directeur conservateur, Virginie Malolepszy, directrice des archives et Karine Sprimont, directrice de la communication, pour participer à la « International conference of mining and undergrown muséeums », une conférence qui réunit des professionnels des musées de la mine du monde entier. Durant quatre jours, les échanges ont témoigné des questionnements des différents acteurs face aux bouleversements actuels, particulièrement climatiques, et ont révélé l’universalité de la culture minière, avec notamment des techniques d’exploitation anciennes et similaires pour le sel et le charbon ou l’importance de la Sainte Barbe pour les mineurs.

Luc Piralla y est intervenu sur le thème de la transmission au public des témoignages des anciens mineurs au centre historique minier.

Ce séjour a permis à l’équipe du centre de découvrir la mine de sel de Wieliczka, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi qu’une  mine de charbon à Zabrze.

L’article précise que les rencontres, notamment avec Malgorzata Manka-Szulik, présidente de la ville de Zabrze, ont permis de renouer les liens avec les partenaires polonais du CHM.

Il est évident que ces relations intéressent la Polonia des bassins miniers français. La vie des associations ne saurait être réduite à la conservation / fossilisation du passé. Les connaissances accumulées peuvent être exploitées, en particulier dans les villes minières, pour comprendre le présent et préparer le futur. Elles ne sont pas réservées à une élite. On peut bien envisager d’entendre des personnes comme les responsables du centre historique minier, pour apprendre, savoir, comprendre, et de chercher à contribuer aux échanges constructifs avec la Pologne d’aujourd’hui

Il serait bien normal que des « collectifs Polonia » de différents bassins miniers s’intéressent à ces possibilités, au nom de la culture populaire et de l’intelligence collective à toujours développer.

Nous y reviendrons très prochainement dans ce blog

Le 12/09/2023                                    Pierre Frackowiak

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