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Congrès de la Polonia. Apparences et malentendus

Congrès de la Polonia.

Le règne de l’apparence sur fond de malentendus.

Le Collectif Polonia des Hauts de France (CPHDF) conclut la première journée de son congrès par ces mots sur Facebook:

« Clôture de la première journée du congrès 🌟

Quelle journée incroyable au congrès aujourd'hui ! Les discussions, les rencontres et les découvertes ont été passionnantes. 🤝

Nous tenons à remercier tous les participants pour leur enthousiasme et leur engagement. C'est grâce à vous que cette journée a été un succès. 🙌

Mais ce n'est pas fini ! Demain, une toute nouvelle journée nous attend, remplie de sessions stimulantes et de nouvelles opportunités. Rendez-vous à 9h pour la suite de cette aventure passionnante. 📆

Dormez bien, rechargez vos batteries, et préparez-vous pour une deuxième journée mémorable ! »

Fermez le ban !

On pourrait en rire si cette petite « rédaction » était à mettre sur le compte d’un moment d’euphorie exacerbée. En fait, elle représente exactement le contraire des mots que j’ai mis en gras, sauf pour ceux qui sont séduits par le faste de l’évènement, la qualité de l’accueil et des buffets, et pour ceux qui ont l’habitude de s’auto congratuler, refusant tout débat, toute pensée divergente, avec cette logique que l’on connait bien dans les fonctionnements totalitaires : ceux qui ne pensent pas comme eux sont des méchants ou des non-constructifs ou des idiots . A abattre !

Une journée suffit pour mesurer la gravité de la situation au regard de l’importance  des enjeux et de l’exigence d’un projet commun pour l’avenir de la Polonia

Un accueil fastueux, de grande classe, parfait, exactement comme dans les organisations qui disposent, par leur histoire et leur représentativité, de moyens considérables. On ne publiera jamais le coût de ce congrès qui, à l’évidence, a profité de l’argent public pour briller deux jours ; Du personnel (accueil, vestiaire, panneaux, stands, bar). Un décor CPHDF magnifiques. Un sac très beau, très polonais (j’adore !), à exposer plutôt qu’à charger au supermarché. Un superbe dossier « papier à lettres » floqué CPHDF. Des carnets. Des badges. . Un animateur professionnel. Des techniciens de l’image et du son. Des vidéos, des montages sur écran géant. Impressionnant !  Et un déjeuner-buffet remarquable offert ! Le grand luxe, sans compter qu’un tel travail de préparation matérielle a probablement été « pensé » par un agence spécialisée dans l’évènementiel.

Une cérémonie protocolaire avec SE l’ambassadeur de Pologne et des représentants des collectivités territoriales. Discours convenus hormis celui de Luc Piralla, directeur du CHM de Lewarde, qui, évoquant l’exposition réalisée par le Louvre Lens dont il était directeur adjoint à l’époque, aurait pu permettre un échange sur la place de la Polonia au cœur d’un réseau régional d’entreprises culturelles

Des intervenants de qualité, intéressants. 9  pour vendredi après-midi dont un à distance sur grand écran. Plusieurs ont fourni de la matière pour engager des réflexions sur la place de la Polonia dans la société d’aujourd’hui et sur les possibilités d’action du CPHDF. Mais il n’était pas possible d’intervenir, ce n’était d’ailleurs pas prévu.

Un inventaire des actions conduites par les associations locales avec diaporama de qualité, relativement exhaustif malgré quelques oublis significatifs ou regrettables, a été bien mis en valeur. Avec cependant, un petit problème d’honnêteté morale : le CPHDF donne l’impression de s’approprier le bilan, certes sans le dire clairement, mais l’ambigüité parait dans la mesure où l’on ne dit pas que le CPHDF n’y est pour rien, n’a rien fait pour les valoriser et ne fait rien pour tenter de le mettre en perspective. Pas sûr, il est vrai, que le CA soit capable de le faire

Reste donc deux actions fortes, et deux seulement, à mettre à l’actif du CPHDF avant de se demander à quoi il sert vraiment : la semaine commerciale à Auchan Noyelles Godault qui ne revêt pas vraiment une dimension régionale – il y a des Auchan un peu partout – et le congrès bisannuel.

La semaine polonaise à Auchan a été une belle réussite dont on tire toutes les ficelles possibles au maximum pour donner de l’importance au CPHDF. Une ficelle permet d’évoquer une commission culture dont personne n’a jamais vu un compte-rendu. Une autre ficelle est tirée pour pouvoir évoquer un des chapitres du site internet à l’agonie, qui obtient une fréquentation spectaculaire : l’arbre des noms polonais. Une autre ficelle permet de laisser penser que le CPHDF a une notoriété médiatique considérable : la présence de trois footballeurs professionnels polonais. Auchan en a tiré bénéfice, le restaurant Tomasz aussi, mais pour le CPHDF, c’est quand même honnêtement moins sûr. Qui connait le CPHDF dans la région ?

Quant au congrès, mon analyse est édifiante. Le premier était un état des lieux, un inventaire, des ouvertures, des promesses (razem, jutro, non tenues d’ailleurs). Normal. Le second aurait du être celui de la discussion sur le fonctionnement du CPHDF, celui de la présentation de projets pouvant intéresser l’ensemble des Polonia de France, celui de la mise au point des aides concrètes aux associations locales, celui de la réflexion collective sur les coopérations, les programmes dépassant le local, etc. Il n’en sera rien. 13 intervenants samedi matin, 7 samedi après-midi. Aucune place prévue pour les discussions

Sans grand projet commun qui exige une consultation des associations, des débats, des auditions, des synthèses soumises au vote, etc, il n’y aura pas de 3ème congrès. Les collectivités ne continueront pas à financer une action fastueuse qui cache du vide.

Il n’y aura pas non plus de centre culturel ou de maison de la Polonia. Si, en deux ans, il n’a pas été possible de faire une proposition construite, si le CA ne s’ouvre pas et ne se renforce pas, si l’on renonce à choisir un lieu emblématique non pas du bassin minier, mais de la Polonia avec son patrimoine visible et ses traces, si l’on n’est pas capable de créer un conseil scientifique avec des experts, si l’on n’est toujours pas capable de communiquer, alors, dans deux ans, on en sera au même point. Et on redira : razem, jutro, à bas les méchants, etc

Sans doute faudrait-il créer une structure en capacité de rassembler vraiment, même les « méchants ». L’ICEP d’Henri Dudzinski, de Lens aurait pu l’être. Le CRIP d’Edouard Papalski peut-être. Mais les sociologues savent qu’on ne rassemble pas les gens pour les rassembler, sauf si l’on veut constituer un groupe de pression, mais pour créer quelque chose ensemble en ayant participé à l’élaboration du projet.

La célébration du centenaire se termine par un échec objectif qui ne peut pas ne pas faire penser, sans être méchant,  à la déroute de la Maison de la Polonia que bien des amis ne cessent de me rappeler.

Mais tout n’est pas perdu. L’apparence ne peut pas être trompeuse longtemps. Les malentendus devront être clairement dissipés. On finira bien par connaître le nombre d’adhérents, les régions représentées au Collectif, les utilisations de l’argent public, etc Un jour, peut-être.

Et nous étions nombreux, très majoritairement de la même génération, et très majoritairement de Dourges et de ses environs. Et le sac est magnifique. Et le buffet Tomasz était délicieux. Et les musiciens étaient excellents. Et les images sur écran géant étaient belles …

 

Le 4/11.2023                                      Pierre Frackowiak.

 

 

 

 

Congrès de la Polonia. Suite et fin

Le commentaire de la seconde journée a été publié sur Facebook, pas sur le site dont il se confirme visiblement qu’il est à l’abandon, avec un refus curieux de le transformer. Cette fois, il est rédigé dans un style moins « bateleur » et plus sérieux. Les sarcasmes des méchants ont peut-être été utiles, au moins à ce niveau.

L’autosatisfaction glorieuse demeure certes, avec quelques appuis de circonstances, mais vous n’en saurez pas plus.

Vous ne saurez pas pourquoi le Conseil Départemental du Nord n’était pas représenté, pourquoi le Conseil régional n’était pas représenté au niveau de la présidence (la représentante du CR était la maire de Noyelles-Godault qui ne portait pas de message précis du CR et était là plutôt en voisine), pourquoi les députés et sénateurs du secteur étaient absents.

Vous ne saurez rien du nombre de présents vendredi et samedi, de l’origine géographique des présents (des 4 coins de France, parait-il !), rien des raisons des absences de hautes personnalités marquantes de la Polonia que j’ai déjà citées[1] et dont je pensais qu’on ne peut pas parler de l’avenir de la Polonia sans elles, même si les responsables du Collectif  ne les « aiment pas » et s’ils sont considérés voire dénoncés comme des « méchants ». On ne saura pas non plus ce qui pourrait être mis en œuvre pour garantir la représentativité nationale du CPHDF et son audience, et pour associer davantage et plis constructivement  les associations de la région. A quoi sert le Collectif ?

On avait annoncé, avec tambours et trompettes, la présence de personnalités passionnantes, etc, etc. Ce qui fut vrai, au moins pour quelques unes, mais à aucun moment, on n’a tiré des conclusions, des perspectives, des propositions concrètes à mettre en débat, une ambition pour le futur.

On me dira méchamment qu’il faut un peu de temps pour décrypter les enregistrements, les publier, les analyser, en tirer des enseignements et des éléments pour bâtir un vrai projet. Peut-être faudra-t-il trouver et rémunérer un expert pour cela. Quant à les mettre en débat, n’y comptez pas, ce n’est pas dans la culture du CPHDF dans son état actuel. D’ailleurs rien n’a été tiré du congrès de 2021.

On ne saura pas combien a coûté ce congrès fastueux, alors que tant de projets associatifs manquent d’argent.[2]

On ne saura pas quel rôle peut jouer le CPHDF pour informer les citoyens en général de la place de la Pologne dans la construction européenne, pour contribuer au développement des relations économiques et culturelles entre la France et la Pologne, pour faire mieux connaître la Pologne contemporaine, pour le développement de l’apprentissage du polonais en France, pour donner du sens et de la hauteur aux activités encore trop centrées sur l’entre soi, le local et le superficiel, le passé et la nostalgie.

On pourra néanmoins en conclure qu’il n’y aura jamais de centre culturel de la Polonia, faute d’un CA représentatif, d’un conseil scientifique, d’un projet d’intégration intelligente dans les politiques culturelles des Etats et des collectivités territoriales, d’un lieu réellement emblématique de l’histoire de l’immigration avec un patrimoine bâti exploitable.

On pourra en conclure aussi qu’il y aura une belle semaine polonaise à Auchan Noyelles Godault . Que dis-je ? Belle ? Non, magnifique, sublime, inoubliable !. Rien de dimension régionale répondant aux enjeux pour la Polonia dans une société en mouvement

On pourra surtout en conclure que faute de changement du CPHDF, de son fonctionnement totalitaire, de sa communication, du niveau de sa réflexion, il n’y aura pas de 3ème congrès et qu’il faudra créer autre chose pour garantir l’avenir de la Polonia.

Le 6/11/2023                          Pierre Frackowiak

 

[1] Edouard Papalski, Henri Dudzinski (Stanis le Polak), René Zalisz, Simon Juskowiak, Gabriel  Garçon, Christian Nowicki, Michel  Zerkowski, Hania Raczak… etc, etc. Et on continue d’asséner le slogan « razem » (ensemble) qui est devenu une supercherie

[2] Je recommande aux structures en mesure de financer le CPHDF de vérifier le budget de ce somptueux  congrès

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Note d'information Polonia. N°8. L'heure des bilans

NOTE D’INFORMATION POLONIA N° 8

Le 2/11/2023

  1. L’heure des bilans

Au terme de la période de célébration du centenaire de l’immigration massive des Polonais en France, il est bien normal que l’on fasse des bilans de ce qui s’est passé au cours de 3 années. Ce qui a été fait par les associations locales, par des personnes indépendantes qui ont créé des sites, des blogs, par des auteurs, par des artistes, par des communes, des départements, des régions, des services culturels, etc

Evidemment, personne ne peut s’attribuer la richesse de l’ensemble des actions, d’autant moins qu’il n’existe aucune entité en capacité de coordonner, d’impulser, et encore moins, de mettre en perspective.…

Bilan évidemment pour le Collectif Polonia des HDF en termes d’adhésions, (en particulier venant d’autres régions que l’ex bassin minier du NPDC), de réalisations concrètes à l’échelle de la région, des politiques explicites mises en œuvre, des coopérations réalisées

Une compilation de tout se qui s’est produit serait en préparation pour le NPDC. La tâche est rude et délicate

  1. La dimension culturelle

A l’heure du bilan, il serait utile de s’intéresser à la dimension culturelle, celle  qui dépasse le local et l’entre soi, qui s’inscrit dans une volonté d’éducation populaire en s’adressant à tous les habitants, pas seulement à ceux qui ont un lien avec la Polonia ou la Pologne.

Ces actions doivent s’inscrire dans le cadre des politiques culturelles des Etats, régions, départements,, communes. Ne pas être simplement juxtaposées aux autres actions culturelles en place sur les territoires, mais intégrées avec les mêmes finalités et les mêmes valeurs. Autrement dit, après la messe, le banquet, le marché, le spectacle du groupe local, le vernissage d’une exposition qui ne circulera pas, qui sera rangée définitivement et oubliée, que fait-on pour faire connaitre l’histoire de l’immigration, le patrimoine régional, la culture polonaise contemporaine ? En examinant les agendas publiés par les uns ou les autres, on découvre qu’il y a bien peu de place pour l’action culturelle : accompagnement des expositions et des visites du patrimoine , concerts, expositions itinérantes, conférences, débats, rencontres avec des auteurs, etc

Nous avons la chance d’avoir à notre disposition des outils de promotion de la culture polonaise de grande qualité, l’Institut Polonais de Paris, la Bibliothèque Polonaise de Paris qui peuvent apporter des aides aux associations, par exemple,  prêt d’expositions de qualité, contacts avec des artistes de Pologne

Nous avons aussi, au niveau même de nos régions, des ressources humaines et artistiques non exploitées : musiciens, peintres, chanteurs, rappeurs, historiens, savants, etc

L’avenir de la Polonia et sa pérennité dépendront en très grande partie de ce type d’actions

  1. Korczak et tant d’autres Polonais que la Polonia se doit de valoriser

Je l’ai souvent écrit : il n’est pas normal que les descendants de l’immigration polonaise connaissent si peu les écrivains, artistes, compositeurs, réalisateurs, savants, polonais et que des organisations « polonaises » en France ne s’emparent pas, ou pas suffisamment, de la question. Les programmes des festivités du centenaire sont à étudier avec un regard, un peu sociologique, ou simplement logique. Pour certains de mes correspondants, la situation est plutôt désespérante, ce qui fait dire à Simon que le niveau culturel de l’immigration est à étudier. On a pourtant vu des initiatives allant dans le bon sens dans la région de Nantes, de Saint Etienne, de Lorraine, de Saône et Loire ; plus rarement en NPDC, ce qui fait dire à René que le centre de gravité de la Polonia a changé. Il ne faut pas désespérer… :

Hania Raczak m’envoie cette information intéressante en réaction à l’un de mes « kamien » le n°21 en date du 24 avril 2023

https://poloniaaufutur.over-blog.com/2023/04/janusz-korczak-cet-inconnu.html
Les Estivales de l'illustration de Sarrant dans le Gers l'ont mis à l'honneur l'été dernier. Un projet est également en réflexion dans les écoles du Lot-et-Garonne.

Du 18/07/2023 au 28/03/2024
L'exposition Les Enfants d'abord ! met en scène les albums illustrés Le Journal de Blumka et Comme il est difficile d'être roi, rencontres entre le pédagogue polonais Janusz Korczak et l'artiste Iwona Chmielewska. Personnalité ayant révolutionné les droits de l'enfant, Janusz Korczak expérimente dans l'orphelinat qu'il fonde à Varsovie la République des enfants, dans laquelle chaque enfant est considéré comme un individu à part entière.
Par la technique du collage, empruntant au passé toute une palette de motifs et de teintes, l'illustratrice Iwona Chmielewska rend hommage à la vie et à la pensée novatrice de Korczak vis-à-vis de l'enfance. Les albums présentés et la scénographie déployée dans le Musée de l'Ecole Publique à Saint-Clar offrent une réflexion très actuelle sur l'école et les relations adulte-enfant.
Pendant toute la durée de l'exposition, un programme d'animations sera développé avec les partenaires de l'exposition pour permettre à chacun de se familiariser avec l'histoire et la pédagogie novatrice de Janusz Korczak."

  1. Le congrès national de la Polonia

Je confirme que j’en ferai un compte rendu et une analyse dès dimanche

Je vous invité à relire ma note précédente sur les enjeux. Aucune réaction des responsables du Collectif. Or le moindre observateur un peu compétent dans l’action culturelle sait que si des réponses et des propositions claires ne sont pas données, le Collectif, dont l’image est déjà bien faible, sera  réduit à faire ce que font les associations locales, et sera rapidement condamné. Espérons que les responsables sauront réagir pour faire un congrès utile

  1. Nouvelles du blog

Il franchit le cap des 2 500 visiteurs. Et, phénomène peu fréquent pour ce genre de blogs (ou de site), la moyenne des textes vus par chaque visiteur est toujours supérieure à 2. On comprend que le Collectif Polonia des Hauts de France l’ignore ?

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Note d'information Polonia. Numéro spécial congrès

NOTE D’INFORMATION POLONIA numéro spécial congrès

Le 30/10/2023

Le congrès de la Polonia de France

Pour comprendre les enjeux du congrès

Il se déroulera le vendredi 3 et le samedi 4 novembre à Oignies, sur le site du 9/9bis, dans la salle du Métaphone. Il semble que ce sera un grand succès puisque l’on annonce sur facebook que, ce dimanche soir, il ne restait que « quelques places »,  puisque que le repas montagnard de vendredi soir est complet depuis longtemps, puisqu’il y aura 29 intervenants « passionnants » pour des « interventions enrichissantes », répartis sur les trois thèmes « captivants » qui ont été progressivement « révélés » ou « dévoilés »

Ce sera un moment important pour l’histoire de la Polonia de France, au terme de la période de célébration du centenaire de l’immigration massive des Polonais en France, au moment où après les fêtes, les banquets, les messes, les cérémonies, les spectacles, les marchés, il s’agit de construire l’avenir.

Ce sera un moment déterminant car il nous permettra de voir si

  • L’image de la Polonia est reconnue, considérée, crédible. La présence de personnalités importantes à l’ouverture officielle du congrès (ambassadeur, Présidents ou vice-présidents du Conseil régional et des Conseils Départementaux, députés, sénateurs, etc) est un indicateur objectif. Le contenu de leurs discours sera à scruter avec perspicacité.
  • Le Collectif Polonia organisateur est représentatif de la Polonia des Hauts de France et des autres régions où les Polonia sont très actives. Un point sur les adhésions depuis 2 ans et sur les réalisations de niveau régional et national peut être intéressant
  • Le Collectif Polonia est en capacité de porter des projets mobilisateurs, intégrables aux politiques culturelles des collectivités et des Etats
  • Le Collectif propose au débat les réformes et adaptations nécessaires pour garantir son avenir ( Conseil d’administration, statuts, fonctionnement, communication…)

Dans l’espoir que nous aurons un congrès utile, je serais heureux que les participants soient nombreux et surtout qu’ils puissent s’exprimer sur des projets mis en débat qu’ils « découvriront » au congrès, plutôt que sur des déclarations d’autosatisfaction ordinaires sans projection sur le futur..

A vendredi, pour ceux qui viendront

A dimanche sur le blog pour un compte rendu synthétique et une analyse de la situation

Pierre Frackowiak

NB Les mots entre «… » sont les mots des communicants du Collectif pour nous inciter à « plonger au cœur » de « cette rencontre incontournable ». Espérons !

 

Le mythe de l’unité

Dans « Pologne, la noblesse de la terre », de Jurek Kuczkiewicz. Editions Nevicata. Collection « L’âme des peuples ». Page 60.

Les Polonais peinent à résoudre leurs conflits d’une façon productive. En Pologne, il y a toujours cette fiction de l’entente et de l’unité qui cachent des disputes permanentes où chaque partie tente de porter des coups à l’autre. L’unité, ici, n’est jamais atteinte par le compromis. Pis, le compromis est considéré comme un échec. Notre vocabulaire le trahit. En anglais ou en français, on dit « atteindre un compromis ». En polonais, on dit « aller au compromis », au sens de « s’y abaisser, après avoir jeté ses idéaux par-dessus bord »

Note PF. C’est peut-être là la raison qui fait que le slogan sans cesse asséné par les responsables du Collectif, « razem ! » n’a guère de sens quand on voit le nombre de militants importants de la Polonia qui refusent de venir au congrès, le nombre de personnes évitées, et quand on observe des comportements quasi totalitaires des responsables qui ont pourtant combattu le totalitarisme et la pensée unique ailleurs….

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Za chlebem. Un livre qui est plus qu'un livre

Pour du pain. Za chlebem. Hania Raczak

Un livre qui est plus qu’un livre.

Quand on tourne la dernière page de ce très beau livre, quand on sort du livre, c’est comme si l’on sortait d’un théâtre quand la pièce nous a ému, bouleversé, parce que chacun des 27 personnages présentés nous rappelle, ne serait-ce qu’un peu, l’un des nôtres, parce que l’éclairage général de la scène par la préface de Christian Nowicki  ne peut pas s’éteindre, parce que les photos nous invitent à replonger dans les nôtres, parce que les chants et chansons évoqués résonnent encore en nous, parce tant d’anecdotes, si bien écrites, nous tirent les larmes ou les rires. Les mots et les images se bousculent dans notre tête. Les émotions, en revivant les bonheurs et les malheurs, les humiliations et les honneurs, les réussites et les douleurs, sont toujours présentes, vivantes.

Il est vrai que ces descriptions touchent plus particulièrement ceux qui, comme moi, étant de la 3ème génération, ont connu la vie de la communauté polonaise dans sa réalité, dans une cité minière, dans cette maison des mines que mes parents n’ont jamais quittée, avec son jardin, ses poulaillers, ses clapiers, avec ces champs éloignés car le jardin ne suffisait pas, son fumier à transporter, enfant de chœur polonais qui connaissait toutes les maisons des polaks pour avoir chanté dans chacune des koledy quand le curé les avait bénies, etc. Mais il faudrait que chacun puisse les lire pour comprendre, nos descendants évidemment, mais également tous les citoyens d’autres souches, qui s’intéressent à l’histoire, aux problèmes de société d’hier et d’aujourd’hui, à la nature humaine. Et aussi, tout simplement, ceux qui aiment lire des textes bien écrits et intéressants à de nombreux égards

Est-ce un livre ? Oui, évidemment, puisqu’il est édité, mais pas seulement. Des portraits, des évocations, mais pas des biographies qui pourraient être ennuyeuses. Des archives, mais pas celles qui s’accumulent sous les poussières et que personne ne va voir. Des photos, plus de 100, qui sont pareilles que les nôtres. De la géographie avec ses paysages. De l’histoire avec ses guerres, ses héros, ses victimes et ses frontières. Des histoires de vie, des parcours, des chemins vers ici et vers ailleurs. Des témoignages précieux, comme nous risquons d’en perdre trop, si des Hania et d’autres n’avaient le courage de les écrire pour l’éternité.

Il est impossible de résumer les portraits, mais il y a  dans chacun d’eux des éclats, des accroche-cœurs, des petits piédestaux invisibles à l’œil sec, des mots à graver quelque part ou partout.

C’est Wojciech qui dit : « L’eau glacée envahit mon être. Mon esprit flotte entre folie et résignation, entre abandon et résistance. Ma dignité, c’est ma force »

C’est Josia qui rappelle une phrase de son frère, l’autodidacte Ignace dont j’ai déjà parlé dans ce blog : « Nous sommes les descendants des serfs poznaniens, mais ça ne nous empêche pas de nous cultiver »

C’est Helcia : « La guerre est un mot qui fait peur »

C’est Veronika : « Peut-être que moi aussi, un jour, je saurai déchiffrer le mystère des mots »

C’est Stanis :  « Mes fils doivent comprendre que la vie s’apprend en travaillant. Ils verront ce qu’elle leur réserve, ça m’étonnerait qu’elle leur fasse des cadeaux »

C’est Janek :  « C’est incroyable ce que l’on peut apprendre en écoutant »

C’est Walenty :  « Riez parmi les gens. Ne pleurez qu’en secret »

C’est Pawel : « Je planterai des arbres autour de la maison. Qui sait ? Dans 100 ans, ils penseront peut-être à moi sous les pommiers »

C’est Janina : « C’est qu’en France, on nous appelait les Polonais, et ici (retour en Pologne), on nous appelle les Français »

C'est  Stefcia, la "petite maman" de Hania: « Quand on est arrivés en France, on n’osait pas parler, on restait discrets. Et maintenant, 100 ans plus tard, c’est comme si vous nous rendez la parole. »

C’est Zofia sur son lit de mort qui murmure : « Surtout, n’oublie pas »

C’est tous les autres, dans le livre et hors du livre, dont il y a toujours quelque chose de fort à extraire.

Alors, avant de refermer le livre, comment ne pas voir en filigrane, à travers tous ces témoignages authentiques, toutes les valeurs qui sont portées, naturellement, spontanément, sincèrement, souvent sans même le savoir ? La fraternité, la solidarité, la gratitude, la liberté, le patriotisme… et par-dessus tout ça, l’Amour.

Alors, tout cela aura-t-il été fait pour rien ? Juste pour la mémoire, pour l’histoire, pour les cérémonies, pour célébrer les morts et entretenir la nostalgie chez les vivants ?

Soyons sûrs que le plus bel hommage que l’on puisse rendre aux 27 témoins et à tous leurs semblables, est de tout faire pour garantir l’avenir de la Polonia. La tâche est à l’évidence très compliquée. Mais nous le devons bien à nos chers parents et grands parents.

 

Le 27/10/2023.                                   Pierre FRACKOWIAK

 

Bonjour

Pour faire suite à votre publication sur l'ouvrage d'Hania, en 2005 lorsque j'ai commencé à faire des recherches généalogiques j'ai trouvé ces deux livres plus qu'intéressants sur l'immigration.

http://delibra.bg.polsl.pl/Content/25140/BCPS_28662_1939_Pamietnik-emigrantow.pdf?fbclid=IwAR0-xsGZamCMnprka5WBlvbgTwuNtFpHmy7jQqI3BPd_3Y6FAwrE4amgj2c

et celui-ci (rare) : https://www.amazon.fr/dp/B0017YTFP4?ref_=cm_sw_r_apan_dp_H01TZYCX6JZXWGGPVHK3&fbclid=IwAR1A_ECg2v14lQQJ6-0m4cPymyql5zsqIxHvXNjKShCDP4cB2cbMjvu4WY4

le 29 septembre 1928 le quotidien "Le Journal" commence à publier une série d'articles écrits par Georges LEFEVRE. Ce dernier est parti en Pologne avec un représentant de la SGI (Société Générale d'Immigration) et l'a suivi dans sa "tournée" de recrutement des travailleurs polonais puis est revenu en FRANCE au milieu des polonais recrutés.
On peut lire cette série d'articles sur GALLICA, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7628636k/f1.item
Cordialement
Patrick Chlond

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NOTE D'INFORMATION POLONIA N° 7

NOTE D’INFORMATION POLONIA N°7

Le 26/10/2023

  1. Des informations sur la suite des élections en Pologne

Il ne nous appartient pas de nous immiscer dans la vie politique intérieure de la Pologne, surtout que, pour la majorité de la Polonia, nous ne sommes pas des électeurs. Mais il serait incompréhensible que les membres de la Polonia qui prétendent aimer la Pologne, terre de leurs ancêtres, soient dans l’ignorance de ce qui s’y passe.

A consulter

https://www.rtbf.be/article/la-pologne-en-premiere-ligne-5-dates-pour-mieux-comprendre-le-contexte-politique-actuel-en-pologne-11277417

https://www.euractiv.fr/section/institutions/news/pologne-lopposition-devrait-revoquer-les-reformes-judiciaires-du-pis-si-elle-arrive-au-pouvoir/

  1. Nicolas Copernic. 550ème anniversaire

Après la messe, le banquet, le marché polonais, le folklore… si l’on parlait un peu des savants polonais qui ont marqué l’histoire de l’univers. Une enquête réalisée il y a quelques années auprès de descendants de l’immigration massive des Polonais dans notre bassin minier, montrait qu’une infime minorité connaissait un peu Copernic. Dans le même temps, une majorité de personnes ne savaient pas que Mikolaj Kopernik était polonais

En 2023, le 550e anniversaire de la naissance de Nicolas Copernic est célébré sous les auspices de l’UNESCO, avec l’Institut Polonais de Paris

Nicolas Copernic (1473-1543) (Mikołaj Kopernik en pl.), astronome polonais du XVIe siècle, père de l'astronomie moderne, est universellement reconnu pour son système héliocentrique qui a révolutionné notre conception de l'Univers. Sa théorie a marqué un tournant dans l'histoire de la pensée et du progrès scientifique.

Célébrez avec nous celui qui a fait bouger la Terre !

https://www.beauxarts.com/grand-format/lastronome-copernic-de-jan-matejko-ou-le-triomphe-de-lart-et-de-la-science/

Vous semble-t-il normal que nos enfants et nos petits enfants ne sachent quasiment rien de Copernic ? Et si un site officiel de la Polonia  profitait d’un anniversaire pour diffuser un minimum d’informations culturelles ? Et si une association organisait une conférence en partenariat avec l’Institut polonais de Paris en l’inscrivant dans le cadre d’un projet culturel ?

  1. Les intervenants annoncés comme étant passionnants, au congrès de la Polonia

Les listes sont sorties enfin. Nul doute qu’elles seront de nature à provoquer un bond dans les inscriptions. Pour la trouver, il faut aller sur le site du Collectif, cliquer sur « congrès 2023 » puis sur « le congrès de 2023.  La page s’ouvre sur de magnifiques photos et sur un appel aux inscriptions. Pas de lien direct sur la page d’accueil. Il faut descendre, descendre, jusqu’en bas et vous  trouverez les listes.

On remarquera que malgré le slogan « razem », on n’y trouve pas les noms de ceux qui ont joué un rôle déterminant dans la vie de la Polonia, notamment dans la région des Hauts de France, qui pensent et qui ont encore une grande influence sur la vie des associations. Je pense à Gabriel Garçon, Edouard Papalski, René Zalisz, Simon Juskowiak, Henri Dudzinski, Christian Nowicki, mais aussi à ceux qui, hors de la région, servent la Polonia, Jacek Rewerski, Hania Raczak, Michel Zerkowski, Patrick Chlond, et ceux qui ont réussi de beaux programmes (expositions, conférences, concerts, artistes venus de Pologne) en Lorraine, dans la région nantaise, dans la région de Saint Etienne, etc.

Razem ? Est-il sérieux et possible de porter à  6 ou 7, proches de Dourges (la pensée unique), un grand projet pour la Polonia de France ?

Mais ne nous inquiétons pas. Nul doute que l’on parlera de l’avenir de la Polonia, et même du bilan et de l’avenir du Collectif Polonia des Hauts de France. Je vous dirai tout le dimanche 5

  1. La note de lecture sur le magnifique livre de Hania Raczak, « Pour du pain. Za chlebem » sera bientôt sur le blog

J’ai publié sans attendre la préface de Christian Nowicki. Je publierai sans attendre les commentaires des amis qui auront fini de lire le livre avant moi

Rappel : pour commander le livre : www.nordavril.com

  1. Développement de l’apprentissage du polonais en France

On me demande avec insistance d’aller plus loin, en tant que pédagogue et ancien responsable culturel régional, que ce que j’ai déjà écrit. Je « serai ravi » de le faire après le congrès, en exploitant les explications « passionnantes » des intervenants sur ce sujet…

 

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Le sens du congrès national de la Polonia

Le sens d’un congrès

Le Collectif Polonia des Hauts de France, tient son deuxième congrès les 4 et 5 novembre à Oignies, dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, avec une ambition nationale affichée sans que l’on sache bien ce que l’on peut apporter aux associations de toute la France, ni même à celles des Hauts de France,  tout en préservant leur indépendance, ce que l’on peut apporter aux adhérents individuels, ce que l’on peut concevoir comme action collective lisible et mobilisatrice, en sachant bien que la somme des actions locales dans lesquelles le Collectif n’est pour rien, ne constituera jamais un projet commun supra local, porteur d’une grande ambition pour la Polonia.

Deux années sont passées depuis le premier congrès. Un premier congrès est nécessairement un tour d’horizon, une occasion de connaître les autres, une évocation des possibilités d’action collective, un recueil des vœux, des souhaits, des propositions des associations, des adhérents individuels, des partenaires potentiels. C’est un exercice difficile car l’on ne peut jamais éviter les étalages d’autosatisfaction ou les interventions sans rapport évident avec les enjeux fondamentaux, les finalités d’une action collective. Il appartient ensuite aux responsables, en l’occurrence le conseil d’administration du Collectif, de décanter, de dégager les axes communs à une majorité, de faire des propositions claires, d’élaborer des projets à soumettre au débat démocratique.

Le meilleur moyen d’avancer sans noyer les poissons est de revenir aux statuts. Selon l’article 2 des statuts, affiché sur le site du Collectif, les buts de l’association sont

  • La coordination et la représentation du réseau associatif franco-polonais
  • La contribution à la pérennité de la Polonité en France
  • La promotion et le rayonnement de la culture française en Pologne et de la culture polonaise en France
  • L’organisation d’événements culturels et d’autre nature

Pour un deuxième congrès, il est logique, normal, démocratique de faire le point sur l’application des statuts, et d’analyser les réussites, les échecs, les causes des difficultés rencontrées. Un rapport moral du président afin d’éclairer l’adéquation entre les finalités et les activités, un rapport d’activité, un bilan soumis au débat afin de voir si le travail réalisé répond aux attentes des associations et des adhérents individuels, ouvre des perspectives de développement avec des projets élaborés, formalisés, concrets. Rien de tout cela n’est publié pour ce congrès, préparé à la hâte, dans l’ignorance du fait  qu’un second congrès se prépare dès le lendemain du premier.

Il ne s’agit ni de s’auto flageller ni de refuser la critique ni de rechercher les louanges. Il s’agit simplement d’être honnête. Quand on a exercé des responsabilités professionnelles, associatives ou autres, on sait bien que le travail bénévole est lourd, chronophage, pas toujours reconnu et gratifiant. Le temps de la vie familiale, des loisirs, des vacances est souvent amputé. Les efforts pour toujours être « au niveau », par exemple lors des rencontres avec des financeurs ou des décisionnaires technocratiques, sont parfois pénibles. Par contre, il est toujours regrettable de laisser se dégrader les situations sans chercher des solutions pour surmonter les problèmes. On a déjà connu cela dans le passé. Des amis ne cessent de me le rappeler..

Il faut bien reconnaître que le rapport pour deux ans d’activité est quasiment nul. Pour aucun des 4 objectifs statutaires, on ne peut acter quoique ce soit. Le seul « évènement » a été, en novembre 2022, la réussite de la semaine polonaise à Auchan Noyelles Godault, organisée par la vice-présidente,  Sylviane Kowalczyk. C’est d’ailleurs quasiment le seul évènement qui a fait l’objet d’informations précises, quotidiennes, sur le site Internet, et il n’y a plus rien eu sur le site, en termes d’actualité, depuis ! Encore que ce n’était pas vraiment une action à dimension régionale. Mais on ne va pas bouder ce petit point positif ;

D’ailleurs, l’assemblée générale statutaire du Collectif qui s’est tenue à Dourges le 28 juin a été désespérante, par la faiblesse de la participation, un rapport indigent centré sur la semaine polonaise à Auchan, l’absence de proposition à débattre, des questions diverses vite expédiées puisqu’il s’agissait seulement de critiquer le président parce qu’il n’était pas venu à une manifestation à laquelle il était invité. Pas de vote, pas d’élection, pas de document budgétaire écrit. Le compte-rendu n’a pas été publié, malgré la compétence de la secrétaire, Nathalie Rauwel. On peut le comprendre. Il est difficile de publier du vide..

Alors, comment tirer des leçons et trouver des solutions pour atteindre les 4 objectifs annoncés, qui sont des engagements à respecter ?

Avec du coup, toute une série de questions qu’il est légitime de se poser :

  • A quoi sert le Collectif ?
  • Combien de nouvelles associations adhérentes depuis 2022 ? De quelles régions ?
  • Quelles sont les attentes des associations adhérentes de la région et des adhérents individuels ?
  • Les associations des autres régions de France sont elles intéressées par le Collectif ?
  • Un accord pour la création d’un lieu emblématique de la Polonia, mémoriel, culturel, dans le bassin minier du PdeC ou ailleurs, est-il concevable ? A quelles conditions ? (centre culturel, institut, écomusée ?) Où ?
  • Quels pourraient-être la structure et le fonctionnement d’un site Internet dédié à l’ensemble de la Polonia ? Le site actuel étant complètement obsolète.
  • Comment démocratiser le fonctionnement du Collectif (actuellement dirigé par un CA de 8 personnes dont 7 dans la proximité  de Dourges, proche du président, pour représenter les Hauts de France et la France entière) ?
  • Comment rendre crédible un collectif, lui donner une image positive ?
  • Que pensez-vous de mes propositions pour tenter de garantir la pérennisation de la Polonia : : un conseil d’administration élargi, avec des méthodes de travail modernes, un groupe de soutien ou un conseil scientifique, un site internet complètement reconstruit et actif au quotidien, des actions à dimension régionale et nationale inscrites dans les politiques culturelles territoriales, la transparence dans tous les domaines.

Toutes ces questions et tous ces problèmes ne figurent pas au programme sommaire du congrès. Il appartient pourtant à tous les amis de la Polonia, de toute la France de s’exprimer, d’intervenir, de proposer, de commenter.

Nous sommes à une dizaine de jours du congrès, 5 ou 6 jours en réalité, compte tenu du week end et de la Toussaint. Toujours pas d’affichage des intervenants annoncés comme passionnants, toujours pas de résumé des interventions pour réfléchir, toujours pas de proposition concrète à débattre… Ce sera donc comme un premier congrès, avec un nouveau slogan qui n’est pas neuf, « Polonia jutro » (demain), oubliant le vide de deux années de « Polonia wczoraj » (hier). Un autre slogan ancien (Razem ! Avec qui ?) a logiquement été remis dans l’ombre puisqu’il était impossible de le prouver en deux ans. Pire : dès que l’on ose exprimer une pensée divergente, on est mis à l’écart par, probablement, un vote unanime à mains levées !

Pourvu que, malgré tout, ce 2ème congrès sorte le Collectif de la stagnation, de son triste conservatisme !

Changer ou disparaître !

 

Le 25/10/2023         Pierre Frackowiak

 

NB. J’y serai. Observateur discret mais très attentif. Je ferai un compte rendu un peu journalistique dès le dimanche pour les lecteurs du blog, pour des amis élus qui cherchent à comprendre, pour des journalistes qui suivent l’actualité de la Polonia.

 

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NOTE D'INFORMATION POLONIA N° 6

 

NOTE D’INFORMATION POLONIA N°6

22/10/2023

  1. Agnieszka Holland au Festival du film d’Arras

Du 3 au 12 novembre, Agnieszka Holland est l’invitée d’honneur du festival du cinéma d’Arras, un festival dont l’audience croit d’année en année

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid02WHDK4U2UqC87v3JD1nvN7UuVZUNEDeLKov1Yqu53fjsHkvjz5ZqxCRNyWW7xjfDl&id=100039815300291

Merci Christian Nowicki pour cette information

Agnieszka Holland est une figure du cinéma polonais. Elle a été assistante des grands réalisateurs Krzysztof Zanussi et Andzej Wajda. Elle  a longtemps vécu en France. L’ensemble de son œuvre mérite largement d’être connue par les descendants de l’immigration polonaise. Je publierai les commentaires des amis qui pourraient la rencontrer ou au moins assister aux projections de ses films et à ses conférences. Je suis toujours étonné de voir que certaines grandes organisations polonaises ne s’intéressent pas à la culture polonaise contemporaine

  1. Les textes des chansons françaises choisies pour leur sens par rapport aux états d’âme des immigrés polonais,

traduites par Simon Juskowiak, sont sur mon blog, à la suite de mon texte sur la valorisation du patrimoine et la culture en Pologne ;

Les musiciens intéressés, et les autres, peuvent le contacter

  1. Hania Raczak sera à Douvrin les 4 et 5 novembre

Pour la présentation de son livre auquel j’ai consacré un billet du blog, « Pour du pain. Za chlebem », publié par les Editions NordAvril qui méritent notre soutien. Tous les sites, blogs, réseaux sociaux liés à la Polonia se devraient de donner des informations régulièrement sur le travail remarquable de cet éditeur ami de la Polonia. Il ne s’agit pas dans ce cas d’une publicité commerciale, mais d’une action culturelle.

  1. Préparation du congrès

Une bonne nouvelle : pour la soirée montagnarde programmée par la Maison Tomasz à Auchan Noyelles Godault dans le cadre su congrès, le vendredi soir, c’est complet.. C’est peut-être le signe que le congrès sera une grande réussite ?

Une mauvaise nouvelle : à l’évidence, il n’est pas prévu d’engager clairement une discussion démocratique sur le fonctionnement du Collectif : composition et élargissement du CA, création d’un comité de soutien ou conseil scientifique, transformation radicale du site Internet obsolète… Si la majorité des adhérents est satisfaite du fonctionnement au cours des deux années écoulées, si le Collectif a apporté quelque chose à chacun, continuons comme ça, sachant que je suis toujours au CA et que je continuerai à vous informer.

Certes, les deux nouvelles, la bonne et la mauvaise ne sont pas à mettre sur le même plan, mais faute de contenu développé pour le congrès, il est difficile de faire mieux

  1. Le blog se porte bien

En quelques jours, le blog est passé de 2000 visiteurs à 2265 aujourd’hui

Ce qui est très réconfortant. Mais, il est aussi important de remarquer que la moyenne des textes vus lors des visites du blog, se maintient à 2,27. C’est assez remarquable. On sait que les lecteurs qui vont sur un site ou un blog cherchent d’abord le nouveau, l’actualité, sur la page d’ouverture du blog ou du site…. Quand il y en a évidemment ! Et quand il n’y en a pas, ils se lassent très vite, même s’il y a de belles photos.

Je vais étudier dans les jours qui viennent le hit parade des textes depuis la création du blog afin de chercher des solutions pour maintenir l’intérêt. A première vue, les textes de réflexion sur les sujets annoncés pour le congrès ont du succès, et l’innovation avec une note d’information qui suit l’actualité semble intéresser les lecteurs.

Comme peu de sites ou de blogs le font, je joue la transparence totale et la liberté démocratique. C’est mon choix. Il semble recueillir une certaine adhésion. Merci aux lecteurs qui m’adressent leurs encouragements à continuer.

 

Pierre Frackowiak

 

 

 

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Pour du pain. Za chlebem

Pour du pain. Za chlebem

Les Editions NORDAVRIL viennent de publier un nouveau livre dans la collection Polonia : « Pour du pain. Za chlebem »

Un livre écrit par Hania Raczak, bien connue dans les milieux de la Polonia pour le site qu’elle a créé sur Facebook pour le centenaire de l’immigration massive des Polonais en France et pour les livres qu’elle a écrits, chez le même éditeur : « Zofia. Racines et destin », et une série pour les jeunes adolescents d’origine polonaise : « Les trois ski »

Un livre bilingue, page à page (page de gauche en polonais, page de droite en français), grâce à l’aide de deux traductrices : Katarzyna Ducros et Sabina Cempiel-Dziezuk. Une excellente idée, déjà exploitée chez le même éditeur pour un très beau livre « La petite princesse polonaise » par Anne-Marie Wisniewski et Joanna Swiatek. On admettra facilement que cette présentation permet à tous ceux qui possèdent quelques bases de polonais, de poursuivre leur apprentissage ou ré apprentissage de la langue

Un livre magnifique, cette fois le superlatif n’est pas usurpé, que chaque famille d’origine polonaise, chaque médiathèque, chaque association devraient acquérir. Un livre que l’on pourrait considérer comme un livre de collection… non sans l’avoir d’abord fait circuler dans les familles et chez les amis

253 pages au format A4. Plus de 100 photos. 26 euros. A commander sur le site

www.nordavril.com

Dans l’attente de l’avoir lu (reçu hier) pour rédiger une note de lecture personnelle, j’ai proposé de publier la très belle préface de Christian Nowicki

Christian Nowicki : Professeur de Lettres et Communication, Directeur du Pôle Enseignement Supérieur Baudimont à Arras, collaborateur depuis plus de trente ans à l’hebdomadaire régional « L’Avenir de l’Artois » où il a notamment développé la rubrique « Nowa Polska » consacrée à l’actualité et l’Histoire de la Polonia du Nord de la France.

 

PRÉFACE

C’est d’un recueil dont il s’agit, pour lequel il a fallu… recueillir. Retrouver d’autres temps, retourner ailleurs, cueillir afin de prendre, ramasser… éviter surtout la perte ou la dispersion de ce que les vies avaient semé.

  C’est d’une récolte dont il est question : de mémoires, de souvenirs, d’émotions, de photos pas si jaunies, en noir et blanc tout simplement.

Le dessein n’était guère facile : narrer l’intime de l’autre. Autant de choses à évoquer, des couleurs si particulières, des lumières de sourires et de joies, et autant de tristesses aussi, de drames juste chuchotés, de fardeaux pour la première fois partagés, de soupirs enfin expliqués… Que de non-dits, de silences ont cédé ici à force de suggestions, d’insistance !                                                       

Inlassable et ambitieux travail de la Cueilleuse, parvenue à entrer dans ces histoires de vie et à arrêter le témoignage juste là où il faut. Ne pas trop dire mais jamais réduire, et toujours rester à hauteur d’homme et de femme. Respecter.

Et voilà donc le lecteur seul face à 27 portraits, à la rencontre d’invisibles destins d’humanité. Comme entré par effraction dans ces histoires fragments de l’Histoire, surpris par les confidences, saisi par la brièveté de partages aussi vifs, défait aussi par certaines émotions témoignées. Pawel, Rozalia ou Marta, Weronika, Helcia ou Stanis sont des gens ordinaires et en même temps des exceptions, oui des êtres exceptionnels confrontés à l’extraordinaire : l’expérience terrifiante de l’émigration, de la Rupture. Héroïques par leur volonté de rester digne dans les épreuves et les contextes éprouvants d’époques sans concession.

Suivre le fil sensible qui court sur ces vies multiformes, cette suite sobre de propos confiés, c’est passer sans transition des bois de bouleaux aux champs de mines, des airs de bandonéons à la peine des labeurs, des noces blanches à l’odeur des fumées noires, des messes aux champs, d’Houdain, de Barlin, de Vicq ou d’ailleurs… Paradoxalement, c’est cette puissante impression de dispersion qui permet de toucher au plus près, à fleur de mots, le tableau ô combien multiforme et complexe de ce qu’a été l’immigration.

Ces êtres venus d’horizons très différents, d’une Pologne définitivement lointaine, ont bâti une autre patrie : la Polonia, construite de toutes pièces ici, en France, à partir des années 20.

La parole leur est donnée, leur parole retrouvée.

Christian Nowicki

 

 

 

Le programme de rencontres avec les lecteurs

Samedi 4 et Dimanche 5 Novembre. Douvrin 

Salon de la Pologne dédicaces et rencontres  avec la présence de Sabina Cempiel-Dziezuk, une des traductrices, le samedi après-midi et le dimanche matin

 

Vendredi 10 et Samedi 11 novembre Auchan Noyelles Godault

Dédicaces. Semaine polonaise Aushopping Auchan 

Vendredi 17 novembre. Fresnes sur Escaut. Le quartier

18h Conférence Visages de l'immigration polonaise 

Samedi 18 Novembre 10h à 18h. Escautpont. Salle des fêtes 

De la galerie à la galerie. Dédicaces

 

Samedi 25 et Dimanche 26 Novembre. Raismes Marché Polonais

Dédicaces

 

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Le problème de l'apprentissage du polonais en France

L’apprentissage du polonais à l’école… et ailleurs

On en parle dans les congrès, on se félicite de voir que des cours existent encore ici ou là, on complimente les professeurs qui continuent courageusement, on participe aux fêtes des classes de polonais…Et puis, on tourne la page, on ne s’en occupe plus jusqu’au jour où l’on pleure parce que, comme dans les autres activités de la Polonia, le sucre fond dans le café, le polonais disparait sans que l’on n’ait rien fait pour garantir son avenir.

Cette démarche banale,  qui est la marque d’un conservatisme évident, peut être rangée dans le sac des vœux  pieux, aspergés de nostalgie, d’impuissance, de résignation. Le sac des « y’a qu’à, faudrait que », n’est pas loin, avec des responsables qui clament qu’ils ont  fait tout ce qu’il fallait, mais… Mais on ne sait pas ce qu’ils ont fait. Qu’a-t-on fait pour la défense de la section de polonais de l’université de Lille ? Pour la promotion de l’Institut des Recherches et Etudes Polonaises (ICEP) à Lens ?

Peut-être que le Congrès pourra enfin sortir le problème du sac aux regrets !

Pour le sortir, il faut réfléchir et discuter.

Comme pour beaucoup d’activités de la Polonia, menacées d’extinction à terme, il faut que l’on s’élève au-dessus du local pour concevoir un avenir pérenne. Et pour la question de la langue, il faudrait même s’élever bien au-dessus, c'est-à-dire jusqu’au plan national. Cela pourrait être le sens d’une volonté de regrouper les associations, de les fédérer tout en préservant leur indépendance, pour faire du lobbying (groupe de pression) intelligent. Encore faut-il être en capacité de travailler avec les universitaires, avec l’ambassade, avec l’Education Nationale, avec les mouvements d’éducation populaire. On peut toujours afficher une ambition nationale. Si l’on n’est pas capable d’assurer, il est plus honnête de ne pas l’afficher.

Le problème est d’actualité. Les alsaciens sont en passe d’obtenir des satisfactions, les bretons, les basques, les corses, les occitans,  progressent, remettant en cause le principe fondamental de Jules Ferry, avec son ambition, louable à l’époque,  de donner une langue commune à la Nation interdisant de fait toutes les langues régionales. Il faut ajouter au tableau, la question des langues étrangères encore pratiquées dans les familles immigrées. Qu’on le veuille ou non, que l’on rejette telle ou telle langue pour des raisons pas toujours très nobles, il s’agit d’une richesse. Chez les Polonais, à partir de la 3ème génération, cette richesse a été fortement ignorée ou abandonnée. Jean-Luc Sochacki expose très bien « La scolarité des enfants d’immigrés polonais »[1] dans son livre, publié en 2021 aux Editions l’Harmattan. J’en ai parlé dans ce blog.

Il faut bien aussi intégrer à la réflexion le problème de l’hégémonie de l’anglais, qui se développe aussi très fortement en Pologne, et qui pourrait être dans les familles un contre-argument à remettre en cause.

Retenons, pour l’instant, avant d’exposer les solutions, avant le congrès de la Polonia, que le problème s’inscrit dans le cadre de la résolution du Conseil des Communautés européennes. Dans un texte du 4 juin 1984, le Conseil des Communautés Européennes et les minsitres de l’éducation réunis à Luxembourg, déclarent

« La connaissance des langues étrangères est un élément de la construction européenne. Dans cette construction, les Etats membres de la communauté européenne ont chois de respecter le pluralisme linguistique, en vue de maintenir la richesse culturelle de l’Europe »

Dans un livre particulièrement étoffé et pas toujours facile à lire, mon vieux copain de lycée (en terminale au lycée Condorcet de Lens), Michel Candelier[2], professeur des universités au Mans, chargé de nombreuses études pour l’Europe et pour l’UNESCO, rappelle

« Les sociétés dans lesquelles vivent et vivront ceux que forme l’école aujourd’hui sont et seront linguistiquement et culturellement plurielles. Elles le sont et le resteront sous l’effet conjugué de trois facteurs facilement identifiables : la mondialisation qu’elle concerne l’économie, l’information, les échanges, la culture… ; les phénomènes migratoires, qui sont appelés à se poursuivre, voire à s’intensifier ; pour de nombreux pays de notre continent, l’intégration européenne, voulue politiquement et qui avance au rythme des traités et de l’adhésion successive de plusieurs pays »

Il s’agit de répondre aux défis de la pluralité

Comment faut-il faire ?

Le congrès[3] nous le dira sans doute puisque l’on annonce des intervenants passionnants, dont on aura la surprise le jour du congrès, le jour même et pas avant ! On nous a promis tant de choses « passionnantes », et je ne refais pas la liste des superlatifs, sur tous les sujets ! Attendons

Si le congrès ne le dit pas, je publierai un autre texte à débattre évidemment, plus complet, un peu plus tard…

 

Le 19/10/2023                        Pierre Frackowiak

 

 

[1] Il traite la question pour la Société métallurgique de Normandie et la Société des mines de Soumont, pour les années 1919/1939. Mais ses travaux permettent de comparer avec d’autres  régions, d’alimenter la réflexion nécessaire sur l’après 1939. J’ai présenté ce livre dans ce blog. Jean Luc Sochacki est docteur en sciences de l’éducation et professeur. Son livre est une référence.

[2] « L’éveil aux langues à l’école primaire. Evlang : bilan d’une innovation européenne »  Michel  Candelier. Editions de boeck. 2003

[3] Je rappelle que le problème de l’apprentissage de la langue polonaise figure au vague programme du congrès. Et donc, ce billet est une contribution au congrès, une de plus, en tant que membre du CA du Collectif, libre et … travailleur !

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NOTE D'INFORMATION POLONIA N°5

 

NOTE D’INFORMATION POLONIA N°5

17/10/2023

  1. Election législatives en Pologne

Merci René Zalisz pour cette information!

Sur les 569 392 Polonais de l’étranger inscrits dans 90 pays pour les élections législatives d’octobre 2023, plus de 45 % ont opté pour la Plateforme Civique (KO) de Donald Tusk et 16 % pour le parti au pouvoir Prawo i Sprawiedliwość (PiS) de Jaroslaw Kaczynski.

Nombre de bureaux en France : 18

8 917 Polonais vivants en France, 44% des ont voté pour la Plateforme Civique et 20% pour le PiS.

Pour les élections sénatoriales, Adam Piotr Bodnar (KO) a obtenu 74,83 % et Alicja Żebrowska (PiS) – 25,17 %.

41% des Polonais ont voté pour le référendum bien en dessous de quorum requis pour accepter le résultat.

Voir les détails sous ce lien : https://polskifr.fr/polska-we-francji/wyniki-wyborow-2023-polska-polonia-francja/

  1. Les nouveaux immigrés polonais dans la région

Il était difficile d’estimer leur nombre. Les élections permettent de faire le point. Ils étaient 570 inscrits sur la liste électorale et 560 ont voté. Taux de participation très élevé, avec une estimation de la répartition des voix, voisine des résultats globaux.

Le nombre de Polonais qui s’installent dans la région pour le travail ou qui y séjournent pour leurs études ne cesse de croitre. Il faut y ajouter ceux, très nombreux semble-t-il, dont les entreprises affrètent des minibus et qui repartent pour les week-ends. Les hôtels aux tarifs modérés, par exemple sur la zone commerciale de Noyelles Godault, près de Dourges, en accueillent régulièrement.

Simon Juskowiak , qui m’a transmis ces informations (merci Simon) qui réside dans la proche banlieue de Lille, en rencontre beaucoup, son épouse polonaise de Wroclaw, et ses réseaux divers lui permettent de développer des contacts différents de ceux que l’on peut avoir en famille ou avec les jumelages aux activités classiques. La part de l’affectif et de la tradition tend, dans ces situations, à occulter les vrais problèmes de société voire les réalités d’un monde qui change à grande vitesse, là-bas et ici.

En général, les nouveaux immigrés ne se mêlent pas aux activités traditionnelles, ne les recherchent pas, considérant un décalage de niveau et de culture. Comme me disaient de jeunes Polonais parlant de nos associations : « ça fait un peu far west, réserve de polaks, le retour, bien sympathique certes, de mon arrière grand-mère ». Il est vrai que les photos du site internet du Collectif, avec un magnifique char tiré par de magnifiques chevaux, ne leur donnent pas de représentations très contemporaines.

C’est un problème préoccupant pour la Polonia et pour la société en général, d’autant plus que l’on ne cesse de parler de l’intergénérationnel et de l’ouverture aux autres dans les discours, pour faire bien. On sait que  dans l’esprit des responsables conservateurs, il s’agit de trouver le moyen d’associer les jeunes et les Polonais de la Pologne moderne, pour « faire de la même chose », la même chose  que les vieux, avec un petit coup de jeune ou de moderne. Or le problème est bien plus grave qu’un éventuel coup de jeune.  Si personne n’y prend garde, on va vers un cloisonnement désespérant entre la Polonia, les jeunes, les nouveaux immigrés, donc la Pologne actuelle..

On verra avec intérêt comment le congrès national de la Polonia traitera ce sujet dont dépendra en partie l’avenir de la Polonia. Qui va la traiter et comment ? Etalage d’autosatisfaction sans réflexion ? Et, y aura-t-il débat avec des interventions préparées ?

Ceci conduit Simon Juskowiak à poser deux bonnes questions

  • Que « pèse » la Polonia aujourd’hui par rapport aux nouveaux immigrés ?
  • Quelle définition précise peut-on donner au mot « Polonia » pour éviter de l’afficher négativement par rapport à la jeunesse et à la vie actuelle de la Pologne ?

Vaste question d’actualité qui devrait intéresser le congrès si l’on veut qu’il soit utile, ouvert sur l’avenir.

  1. Préparation du congrès

A ce jour, 18 octobre, rien de nouveau ni sur le site internet du Collectif, ni sur facebook.

Même pas de relance pour les inscriptions ou d’information intéressante pour sensibiliser les inscrits ou ceux qui hésitent encore. Etonnant que les grands spécialistes de la communication ne conseillent pas de donner du contenu à débattre…

Moi au moins, j’en donne, même si je n’ai jamais la moindre réaction des membres du CA du Collectif (curieux fonctionnement !), mais comme je n’en ai jamais eu. Je travaille …même si le Collectif se garde bien de diffuser mes textes, mes réflexions, certainement sans intérêt !

Pierre Frackowiak

 

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